C'est, pour l'instant, le lac le plus bas du globe
terrestre (- 418 m), et l'un des lacs les
plus salins au monde :
la teneur en sel s'élève à jusqu'à
33 % en poids (330 g/kg), et en moyenne
à 27/28 % (27,5% au lieu des 2 à 6
% des autres mers), c'est à dire à 275 g/kg
en moyenne.
La masse volumique de leau située (vers
1 240
kg.m-3)
est telle qu'un être humain peut y flotter sans aucun
problème !
Nota : les plus salés seraient les
lacs Kara-Bogaz-Gol
(situé au Turkménistan,
à environ 35% (poids) de
salinité) et
Assal
(situé à Djiboutiv,
avec environ 35 % de
salinité), et quelques lacs dans les
vallées sèches antarctiques :
Don-Juan
(à environ 41 % !) et Vanda
(à environ 33%).
Le chlorure de magnésium et le chlorure de sodium sont les
principaux composants de cette eau qui s'apparente plus à une
solution saline du fait de sa concentration. La composition
minérale de la mer se différencie clairement de la
composition des nature classiques d'eau de mer : environ 50,8 % de
chlorure de magnésium (MgCl2), 30,4 %
chlorure de sodium (NaCl), 14,4 % de chlorure
de calcium (CaCl2) et
4,4 % de chlorure de potassium (KCl). Il
contient relativement peu de sulfate, mais beaucoup de bromate. Le
reste revient à de nombreux oligo-éléments.
Aucun poisson, ni aucune algue macroscopique, ne peuvent subsister
dans de telles conditions, c'est ce qui lui vaut le nom de « mer
morte », mais on sait aujourd'hui que des organismes
microscopiques tels que du plancton, des bactéries halophiles
(ou halobacteria) y vivent, tel que
Haloarcula marismotui par exemple.
Principaux tributaires : le fleuve le
Jourdain (251 km, qui
traverse également les lacs
Houlé
et
Tibériade
en Israël), le Wadi Al-Mujib
(Jordanie), et
on estime par ailleurs que le Jourdain lui apporte quelque
850.000 tonnes de sel par an.
Aujourd'hui, on évalue à 90 % au moins, le volume d'eau
qui approvisionnait traditionnellement la mer Morte et qui est
détourné à des fins d'irrigation. Et en
ajoutant à cela l'évaporation naturelle, la superficie
de la mer est donc en diminution constante, malgré l'apport du
fleuve Jourdain et son niveau baisse de 1 mètre par an..
Elle abrite plusieurs ports : Nahal Kalya, En Gedi, En Boqeq, Newe
Zohar.
Remarques :
Le 9 décembre 2013, un accord est signé entre
Israël, la Jordanie et l'Autorité palestinienne pour
« sauver » la mer Morte. Il s'agit de construire une
canalisation depuis la mer Rouge ainsi qu'une usine de dessalement
afin de perfuser l'étendue d'eau en partie
asséchée. D'un coût compris entre 250 et 400
millions de dollars, le canal pourra commencer à être
creusé lorsque les pays signataires auront sollicité
des donateurs et la Banque mondiale.
Un canal reliant la mer
Rouge à la mer Morte devrait
être construit : le 28 novembre 2016, le ministère
jordanien de l'Eau et de l'Irrigation a annoncé avoir choisi 5
consortiums internationaux (Chine, France, Singapour,
Canada, Japon) formés de 20 compagnies pour la
réalisation dun canal. Près de deux milliards de
mètres cubes deau par an seraient déversés
dans le lac salé. Une grande avancée dans la gestion
des ressources en eau de la région, mais non sans risques
(lancement les travaux à partir de 2018...toujours pas
commencés !).
* lendoréisme est un terme d'hydrologie qui caractérise des régions où l'écoulement des eaux (superficielles ou non) n'atteint pas la mer et se perd dans les dépressions fermées. Toute pluie ou autre forme de précipitation qui tombe sur un bassin endoréique ne peut le quitter qu'en s'évaporant. La baisse de la pluviométrie, et le fait que l'écoulement des eaux soit fermé mène souvent à une forte concentration de sels et d'autres minéraux dans l'eau.