Son cratère sommital contient une
solfatare*
d'où est extrait du minerai de soufre.
*(on
désigne par solfatare tout type de terrain
géologique où se dégage, par des fissures, de
la vapeur d'eau contenant du dioxyde de soufre, de
l'hydrogène sulfuré,
etc).
À proximité des berges de ce lac se
trouve donc une solfatare produisant de grandes quantités
de minerai de soufre qui se cristallise en concrétions
après avoir été émis sous forme de
vapeurs.
Les vapeurs, dont la composition chimique est
caractéristique des volcans de subduction, sont
émises à une température d'environ 200
°C et sont principalement composées de dioxyde de
soufre SO2
(lien
interne) de sulfure
d'hydrogène (hydrogène
sulfuré,
H2S
- lien
interne) et de vapeur d'eau,
ainsi que d'acide chlorhydrique (HCl) bien
qu'en moindre proportion ce qui leurs donnent une teinte
jaunâtre.
Voir éventuellement cette page interne sur les
lacs acides > lien.
Le lac acide, ovale, de 1000 m de longueur et de 600 de largeur, a
une superficie de 41 ha (410 000 m²)
pour un volume de 36 000 m3, il
est de couleur turquoise due
à l'extrême acidité de ses eaux de pH
d'environ 0.52-3.83 (mini-maxi), ce qui lui
vaut d'être considéré comme le plus acide du
monde (le pH 0.52 correspond, par exemple,
à une solution d'acide sulfurique 0,302 M ou 29.6 g/litre
environ de H2SO4).
L'acidité extrême des eaux du lac est
provoquée par la dissolution des gaz volcaniques
émis en continu sous l'eau. Au contact de l'eau, ces gaz
entraînent la dissolution d'acide sulfurique, de chlore et
de fluor, qui peuvent par ailleurs former des sphérules de
sulfures de cinq
millimètres de diamètre qui flottent alors à
la surface du lac.
Il est alimenté par les précipitations qui sont au
maximum de l'ordre de 250 mm/an, le niveau de l'eau du lac est
variable, de même que sa superficie et son volume, mais
également son acidité et sa température.
Le lac se déverse naturellement par une brèche, dans
le cratère au rythme de 50 l/s et forme une rivière
acide, la rivière Banyupahit,
qui devient la rivière
Banyuputih, traversant la caldeira de
Kendeng avant de se jeter dans la mer de
Java (mer bordière de
l'océan
Indien), au nord, au bout d'une
quarantaine de kilomètres.