Lac Vostok.

Il aurait une superficie de 15 690 km², et serait le plus grand lac de l'Antarctique.
(le lac subglaciaire Sovetskaïa ferait 1 600 km², température de l'eau a environ - 2 °C)

Vostok a un environnement oligotrophe extrêmes, et l'on est sursaturé en azote N2 (lien interne) et oxygène O2 (lien interne), soit des teneurs de 2,5 litres de gaz par kg d'eau. Ce qui est 50 à 100 fois plus élevées que celles qu'on trouve habituellement dans les lacs d'eau douce ordinaires sur Terre.

Le simple poids et la pression (350 atmosphères) de la calotte glaciaire continentale au-dessus du lac Vostok contribuer à la concentration de gaz élevés.
Outre la dissolution dans l'eau d'O2, autres gaz sont piégés dans un type de structure appelée clathrate (Hydrates de CH4 > lien interne).
Dans les structures de clathrates, des gaz sont enfermés dans une cage de glace et ressemblent à dea neige tassée.
Ces structures se forment à des profondeurs de haute pression et deviendrait instables si elles étaient remontées à la surface.

Isolé de la surface depuis des millions d'années (35 ?), il présente de ce fait une structure fossile tout à fait remarquable.
La plupart des scientifiques pensent que l'écosystème qui y est sans doute présent pourrait être lui-même très différent de la vie ailleurs à la surface de la Terre du fait :


Notes :
- en avril 2005, des chercheurs allemands, russes, et japonais ont trouvé que le lac possède des marées. Selon la position du Soleil et la Lune, la surface du lac augmente d'environ 12 millimètres.

- le lac Vostok et son observation sont devenus une sorte de prototype d'une future exploration d'Europe — une des lunes de Jupiter (lien interne) —, qui recèle peut-être un océan liquide sous une épaisseur de glace similaire, et pourrait être le lieu du développement d'une vie extraterrestre.

- Controverses :
la technique de forage employée jusqu'ici par les Russes a impliqué l'utilisation de fréon et de kérosène pour lubrifier le forage et l'empêcher de s'effondrer, et de se congélation; 60 tonnes de ces produits chimiques ont été utilisés jusqu'à présent sur la glace au-dessus du lac.
D'autres pays, particulièrement les États-Unis et la Grande-Bretagne, n'ont pas réussi à convaincre les Russes de ne percer le lac qu'avec des technologies propres qui sont disponibles, telles que le forage à l'eau chaude.
Bien que les Russes prétendent avoir amélioré leurs opérations, ils continuent à utiliser ce système, et le forage est déjà rempli de kérosène...
L'Antarctic and Southern Ocean Coalition [ASSOC] soutient que c'est une étape profondément erronée, qui met en danger non seulement le lac Vostok en soi, mais pourrait nuire à d'autres lacs sous-glaciaires en Antarctique, dont certains scientifiques sont convaincus qu'ils sont inter-reliés avec le lac Vostok [Appeal to the Duma on Lake Vostok, Antarctica". Antarctic and Southern Ocean Coalition. April 14, 2008].
Cette coalition affirme qu ' " il serait de loin préférable de se joindre à d'autres pays pour pénétrer un lac plus petit et plus isolé, avant de re-examiner si la pénétration du lac Vostok est écologiquement défendable. Si nous sommes sages, le lac ne sera autorisé à révéler ses secrets qu' en temps voulu. ".