Calcul précis d'un système
déprimogène (de mesure).
Voir norme
française X10-105 Décembre 1992 : Mesurage de
débit d'un écoulement pulsatoire de fluide dans une
conduite au moyen de diaphragmes, tuyères ou tubes de
venturi.
Documents associés : NF ISO 5167-1 (lien).
Conditions d'installations : les
venturituyères , diaphragmes et
tuyères doivent être placés sur une
canalisation droite, la portion amont ayant une longueur au moins
égale à 10 D (D=diamètre de la conduite) et la
portion aval une longueur supérieure à 5 D, ces minima
étant encore accrus pour les faibles étranglements.
Pour les venturi classiques la longueur droite amont minimale n'est
que de 1,5 à 6 D suivant le degré
d'étranglement.
La longueur d'un tube venturi est déterminée par les
coefficients de forme normalisés (norme ci-dessus) et par le
choix de l'étranglement D - d.
(d : diamètre de la veine liquide à son
étranglement maximal).
Tube de Venturi et
tuyère.
Basé sur l'effet Venturi (voir page
spéciale), du nom du physicien italien Giovanni
Battista Venturi, qui a décrit le
phénomène.
En considérant pour les deux systèmes
:
on a >>> Dh
=k.[r/1000].[
V²/2g ].[m² - 1]
avec:
Tube de Venturi :
Le principe repose sur la mesure de la différence de
pression entre l'entrée et la zone rétrécie du
tube, qui est donc proportionnelle au carré du
débit.
Il est utilisé dans les sites industriels pour mesurer le
débit d'un fluide dans une canalisation.
Le tube de Venturi est utilisé en aéronautique (*)
pour mesurer la vitesse relative en vol, mais aussi dans les
carburateurs automobiles ainsi que dans les aérographes
*Tube Venturi sur un Cesna.
Tuyère :
La tuyère peut être considérée comme
une variante du Tube de Venturi.
Lorifice de la tuyère constitue un étranglement
elliptique de lécoulement, sans section de sortie
rétablissant la pression dorigine.
Les prises de pression sont situées environ ½
diamètre de la conduite en aval et 1 diamètre la
conduite en amont.
La perte de charge se situe entre celle dun Venturi et celle
dun diaphragme.
Domaine dutilisation : pour les turbulences importantes
(Re > 50000), notamment dans les écoulements de vapeur
à haute température.
Diaphragmes.
Cest le dispositif le plus simple, le moins encombrant et
le moins coûteux.
Domaine dutilisation : ne convient pas aux
liquides contenant des impuretés solides car celles-ci
peuvent saccumuler à la base du diaphragme.
- perte de charge importante,
- diamètre de canalisation : tous diamètres disponibles,
- précision : 2 à 5 % .
Principe : le principe consiste à créer un étranglement local pour engendrer une différence de pression que lon mesure
En combinant léquation de lénergie mécanique et léquation de continuité entre les deux sections du diaphragme, on trouve lexpression pratique du débit :
Le coefficient a est appelé
coefficient de débit de lappareil
déprimogène. Il tient compte de la contraction de la
veine fluide, des pertes de charge et des sections amont et aval.
Nota (ouverture d'un diaphragme) : le
diamètre réel
do de l'orifice d'un
diaphragme
est égal à d/0,8.
Perte de charge d'un diaphragme (pour Re >
105) :
avec k =
(1
+ 0,707.Ö[1-
do²/D²]-do²/D²)²
.
(D²/do²)²
Pour un diaphragme à bords effilés dont le
diamètre d'orifice do,
est exprimé avec la même unité que le
diamètre intérieur de conduite D.
Orifices et ajutages.
Les débits transitants à travers les orifices et
"ajutages" (appareil placé au bout d\'un tuyau
pour en modifier l\'écoulement) divers sont
données par :
avec,
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Remarques : dans la vidange d'un réservoir,
la hauteur h va diminuer au cours du temps et donc le débit
également.
Exemple : variation du débit dans un réservoir de 1
m² de section, pour une hauteur de 10 m, pour S = 0,01 m²
(k=1, g=9,81),
(Q instantanné, au départ = 0,1401
m3/s).
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Voir : ici
pour le calcul du temps de vidange.
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Humour : " Un réservoir finit toujours par fuir et un
écoulement par se boucher. ", extension de la Loi de Murphy
!
Déversoirs.
1 - Cas général.
Le débit d'un déversoir est
déterminé par trois éléments :
Soit donc, la formule générale Q = k L hÖ[2gh] , avec :
Nota : par ailleurs, on désigne par
p (en m), la pelle
ou hauteur du seuil au-dessus du fond amont, et par
l la largeur (m) du
canal à l'amont d'un déversoir (voir
schéma plus loin).
VALEUR APPROXIMATIVE DE COEFFICIENTS k :
(valeurs approximatives données en fonction de la forme des
déversoirs) :
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2 - Cas particuliers.
Déversoir rectangulaire en mince paroi (sur un
canal).
A - Déversoir sans contraction latérale :
NOTA, ce déversoir est ainsi défini :
- lorsque l'épaisseur s du seuil est inférieur à la moitié de la charge h,
- lorsque l'écoulement est tel qu'il laisse un espace e rempli d'air à pression atmosphérique, entre la lame et la paroi aval du seuil,
- lorsque la largeur de la lame déversante est identique à celle du canal.
Par ailleurs, la mesure de h
devra se faire à une distance du seuil au moins
égale à cinq fois la hauteur maximale de la
lame.
Et si l'aération sous la nappe est insuffisante
(mise en dépression), le débit
augmente et sa loi est alors mal définie, donc inacceptable
pour un déversoir de mesure.
Formules définissants le coefficient de débit.
REHBOCK :
k=
2/3[0,605
+
(1/1050h
- 3) +
0,08(h/p)]
BAZIN :
k= 0,405
+
(0,003/h)
[1 + 0,55
(h²/(h+
p)²]
A noter que la formule de Bazin donne des résultats
légèrement supérieurs à celle de
Rehbock.
Domaines pratiques d'utilisation :
B - Déversoir avec contraction
latérale :
Il a été proposé (S.I.A) la formule suivante pour le calcul de k :
Soit donc, la formule Q = 4/5 k h² Ö[2gh].tg(a/2), avec :
Nota : à noter par ailleurs, que l'on peut déduire
ce débit du déversoir rectangulaire, sans contraction
latérale, avec une hauteur de lame et une pelle
similaires, en multipliant ce débit par
4/5h.tg(a/2).
>>> Téléchargement d'un programme de calcul de
débits sur les déversoirs < Deversoir
>
Nota : voir éventuellement, le programme de calcul des
cascades d'oxygénation < ici.
Écoulement dans les canaux.
Généralités.
La nature et la consistance des parois peuvent limiter la
vitesse maximale possible dans les canaux. Le régime critique
est atteint dans les canaux de section rectangulaire, pour une
vitesse limite VL
=Ö(ghc)
et un débit Q = Ö[gl2.hc3],
avec,
Aux vitesses supérieures l'écoulement devient
torrentiel et obéit alors à des lois
complexes,
mais en deçà l'écoulement est dit
fluvial, donc h>hc et
V<VL.
Formules courantes de calcul des
vitesses:
Manning-Strickler :
V =
ksR2/3
l1/2 et
Bazin : V
=
(87ÖRl)
/ (1+ g/ÖR).
avec,
(* le rayon hydraulique ou rayon moyen est égal au rapport de la section liquide dans le canal [m²] au périmètre mouillé [m]).
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ou bois raboté) |
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(et parois herbeuses) |
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Vitesse d'entraînement de
quelques matériaux :
(canaux rectilignes, profondeur d'eau : 1 m)
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