Introduction


Ce chapitre ne donnera qu'un aperçu des traitements permettant d'obtenir une eau épurée à partir d'une eau usée (eau d'origine urbaine).

Les procédés seront évoqués dans leurs grandes lignes, en conformité avec la garantie de confidentialité des procédés brevetés ou non par des sociétés.

Certains étant rentrés dans le domaine public (livres, brochures, articles, web) pourront être plus détaillés.

 Les schémas ne pourront être que des schémas de "principe".

Nota : au niveau des systèmes et du matériel, ce chapitre est loin d'être exhaustif...



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Généralités.
Les eaux usées urbaines sont généralement soumises dans les stations d'épuration à :
des prétraitements de :

éventuellement, un traitement primaire dedécantation, et à un traitement secondaire, le plus souventbiologique par :

enfin, parfois à un traitement tertiaire :

SCHEMA GENERAL

L'épuration biologique, couramment utilisée pour dépolluer les eaux résiduaires, est une technique efficace, écologique et qui ne cesse d'évoluer. Elle consiste "à copier la nature" en accélérant et en amplifiant artificiellement les capacités autoépuratrices des milieux aquatiques.
Concentrées dans des ouvrages adaptés, les micro-organismes naturellement présents dans l'eau, transforment la pollution en l'utilisant pour leur propre croissance et en la minéralisant.
Découverte à la fin du 19ème siècle, latechnique par culture libre, appelée également
boues activées est encore la plus pratiquée. Utilisée à l'origine pour éliminer la pollution carbonée, elle est aujourd'hui exploitée pour traiter simultanément l'azote et le phosphore.
Les améliorations apportées par les constructeurs tendent pour l'essentiel à fiabiliser les résultats et à réduire les volumes nécessaires.
L'utilisation de logiciels informatiques permet par ailleurs, d'ajuster très précisément la dimension des installations à la nature de l'eau et des polluants.
Le développement récent de procédés, qui associe des boues activées à une membrane (souvent immergée) a fait considérablement progresser la technologie.
Les procédés plus classiques se distinguent quant à eux par leur conception qui favorise notamment la souplesse de fonctionnement et l'optimisation des coûts.
Le principe d'aération séquencée (AZENIT® , OTV) autorise par exemple l'élimination totale de l'azote dans un seul et même bassin.
L'utilisation des systèmes de régulation assure une gestion idéale des besoins en oxygène et une économie substantielle en énergie. L'alimentation étagée permet une adaptation maximale aux variations qualitatives ou quantitatives de l'effluent à traiter.

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Traitement primaire.
< raccourcis pour, Traitement secondaire, Traitement tertiaire >

Les eaux usées qui pénètrent dans une installation de traitement contiennent des débris susceptibles d'obstruer ou d'endommager les pompes et les mécanismes. Ces matériaux sont extraits par des cribles ou barreaux verticaux et les débris sont incinérés ou enfouis après un tri manuel ou mécanique. Les eaux usées traversent alors un broyeur dans lequel les feuilles et autres matériaux organiques sont réduits afin de garantir ensuite un traitement et une élimination performants.

1 - Dessablage
Dans le passé, les bassins de dessablement étaient de longs et étroits réservoirs en forme de canaux utilisés pour évacuer les matériaux inorganiques ou minéraux, tels que le sable, la vase, le gravier et les cendres. Ces bassins étaient conçus pour permettre aux particules inorganiques de 0,2 mm ou plus de se déposer au fond pendant que les particules plus petites et la plupart des solides organiques restant en suspension passaient au travers.
De nos jours, sont utilisés le plus fréquemment des bassins de dessablement aérés à mouvement rotatif à fond pyramidal ou des clarificateurs munis de bras racloirs. Le sable est extrait et mis en décharge. L'accumulation de sable peut atteindre entre 0,08 à 0,23 m3 pour 3 800 m3 d'eaux usées.
2- Bassin de décantation.
La décantation (sédimentation) est l'étape qui fait suite à l'extraction du sable et au cours de laquelle les eaux usées sont acheminées vers une cuve de décantation dans laquelle la matière organique se dépose avant d'être extraite pour être traitée.
Le processus de sédimentation peut permettre d'extraire de 20 à 40 % environ de la DBO5,
et de 40 à 60  % des matières en suspension.
Dans certaines stations industrielles de traitement des déchets, le degré de sédimentation est accru en faisant appel à des procédés dits de coagulation / floculation chimiques dans la cuve de sédimentation.
Rappel : la coagulation consiste à injecter aux eaux usées des produits chimiques, tels que du sulfate d'aluminium, du chlorure ferrique ou des polyélectolytes, les solides en suspension se lient alors les uns aux autres et sont précipités. La floculation provoque la combinaison des solides en suspension. Coagulation et floculation peuvent éliminer plus de 80 % des particules en suspension.

2 bis - Flottation.
La flottation est une alternative à la décantation.
Elle est utilisée dans le traitement de certaines eaux usées : de l'air est introduit dans les eaux usées à une pression pouvant aller de 1,75 à 3,5 kg par cm² Les eaux usées, sursaturées d'air, sont alors déversées dans une cuve ouverte; puis, les bulles d'air entraînent les solides en suspension vers la surface, où ils sont extraits.
La flottation peut permettre d'éliminer plus de 75 % des solides en suspension.

Exemples de systèmes industriels.
OTV (Veolia Water Technologies), principales technologies utilisées en traitement primaire des eaux usées :

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Traitement secondaire.
< raccourcis pour, Traitement primaire, Traitement tertiaire >

Le traitement secondaire est une technique de réduction biologique de la matière organique restant dans le flux liquide après élimination de 40 à 60 % des solides en suspension et de 20 à 40 % de la DBO5 par les procédés physiques du traitement primaire.
Les procédés microbiens habituellement utilisés sont aérobies, c'est-à-dire que les organismes agissent en présence d'oxygène dissous. Le traitement secondaire est en fait une technique qui exploite et accélère le processus naturel d'élimination des déchets. En présence d'oxygène, les bactéries aérobies transforment la matière organique en composés stables, tels que le dioxyde de carbone, l'eau, les nitrates et les phosphates. La production de nouveaux matériaux organiques est le résultat indirect du traitement biologique, et cette matière doit être éliminée avant que les eaux usées ne parviennent dans le milieu collecteur.
Le traitement secondaire peut faire appel à plusieurs autres procédés, soit :

  1. les bassins de stabilisation,
  2. les boues activées,
  3. la filtration par percolation.

 

1 - Bassin de stabilisation.
Autre forme de traitement biologique nécessitant de vastes superficies, par conséquent habituellement mis en œuvre dans des zones rurales. Les bassins facultatifs, ou ceux fonctionnant dans des conditions mixtes, sont les plus répandus. Ils ont une profondeur de 0,6 à 1,5 m et s'étendent sur plusieurs hectares. Dans la zone la plus profonde, là où se décomposent les solides, les conditions sont essentiellement anaérobies.
La zone proche de la surface est aérobie, ce qui permet l'oxydation de la matière organique dissoute et colloïdale.
Une réduction de 75 à 85 % de la DBO5 peut être atteinte.

2 - Boues activées.
Procédé aérobie au cours duquel les particules gélatineuses des bouessont en suspension dans une cuve d'aération et alimentées en oxygène. Les particules de boues activées (flocs), se composent de de bactéries se multipliant rapidement et liées entre elles par un dépôt visqueux.
La matière organique est absorbée par le floc et transformée en produits aérobies. La réduction de la DBO5 est de l'ordre de 60 à 85 %.
Dispositif annexe important de toute installation ayant recours aux boues activées ou au filtre percolateur, le second clarificateur sépare les bactéries du flux liquide avant évacuation.

Paramètres de contrôle du système :

Débit (Q) :
C’est le volume par unité de temps (en m3/j - m3/h ou l/s).


Concentration (C) :
C’est une masse par unité de volume (en mg/l - g/l = kg/m3),
Ce paramètre renseigne sur la qualité de l’effluent.
Par exemple C en kg/m3 de MES ou matières en suspension) ou C en kg/m3 de MVS ou matières volatiles en suspension.
Nota : MVS = matières organiques = matières actives des boues.

Flux (ou charge) (F) :
C’est le produit du débit (Q) par la concentration (C) (kg/j) > F = C x Q
(attention à maintenir des unités identiques : kg/m3 x m3/j = kg/j).

C’est un paramètre important qui renseigne sur la quantité de pollution.

Exemple.
une concentration en matières de suspension (MES) de 300 mg/l, et un débit Q de 200 m3/j, donnera un flux de matières en suspension de :
(concentration C = 300 mg/l = 300 g/m3 = 0,3 kg/m3)
F = C x Q > 0,3 x 200 = 60 kg/j.

Charge hydraulique :
C’est le rapport du débit reçu sur la capacité hydraulique nominale de la station. Elle s’exprime en % de la capacité nominale.

Exemple : une station de capacité nominale 500 m3/j reçoit un débit de 100 m3/j.
Charge hydraulique : 100/500 = 0.2, soit 20 %

Charge organique :
C’est le rapport de la pollution reçue sur la capacité nominale de la station elle s’exprime en % du flux nominal en DBO5.

Exemple : une station de capacité nominale 1000 kg DBO5/j reçoit une charge en pollution de 300 kg DBO5 /j,
Charge organique = 300/1000 = 0.3, soit 30 %

Rendement épuratoire de station :
C’est le rapport de la pollution éliminée dans la station sur la pollution reçue. Il définit donc les performances de la station.

Exemple : la station reçoit une charge en matières en suspension de 1000 kg DBO5/j, et si elle rejette une charge de 50 kg/j. Le rendement épuratoire sera de [1000 – 50]/1000 = 0.95, soit 95 %

Charge massique (Cm) :
C’est le rapport de la charge en DBO5 reçue, sur la quantité de boues présente dans le bassin d’aération.
Soit (nourriture/boues) > kg DBO5 reçue/kg / boues kg MVS (bassin d’aération) :

Cm = (DBO5 décantée x Q entrée) / (MVS x volume aérateur)

Elle caractérise l’équilibre biologique du traitement.
La charge massique n’est pas stable si l’on travaille sur la station entière ou sur une moitié de station.
Ainsi il faudra adapter la quantité de boue mise en recirculation dans les bassins.

En fonctionnement optimal de la station, la valeur Cm sera constante.

Exemple :
une station équipée d’un bassin d’aération de 5 000 m3 avec une concentration en boues activées de 4,2 g/l, et un taux de MVS de 80 % (0.80), reçoit une charge polluante de 1000 kg DBO5/j .

Quantité de boues = volume du bassin x concentration en MVS > (5 000 x 4,2 x 0,80) = 16800 kg MVS, et :

Cm = (1000/16800) = environ 0,06 kg DB05 /kg MVS / jour


Charge volumique (Cv) :
C’est le rapport de la charge en DBO5 reçue, sur le volume du bassin d’aération.

Cv = kg DBO5 reçue / m3 (bassin d’aération)

Cv permet d’estimer la capacité du bassin d’aération.

Exemple :
une station équipée d’un bassin d’aération de 5 000 m3, reçoit une charge polluante de 1200 kg DBO5/j.

Cv = (1200/5000) = 0,24 kg DBO5 /m3.j

Nota : des charges massique et volumique faibles témoignent d’un ratio nourriture/boues favorable à une élimination poussée de la pollution carbonée et azotée.

On peut distinguer ainsi 5 classes de boues activées :

Cv
Cm
Aération prolongée
< 0.36
< 0.1
Faible charge
0.36 à 0.7
0.1 à 0.2
Moyenne charge
0.7 à 1.7
0.2 à 0.5
Forte charge
1.7 à 3
0.5 à 1
Très forte charge
> 3
> 1

Temps de séjour (Ts) :
C’est le temps de séjour hydraulique de l’eau dans un bassin, il correspond au rapport du volume du bassin (V) sur le débit de l’effluent entrant (Q).

Ts = V (m3) / Q (m3/h)

On distinguera le temps de séjour sur le débit moyen 24 h (Q24) et celui sur le débit de pointe (Qp).

Exemple :
une station équipée d’un bassin d’aération de 5 000 m3, reçoit un Q24 de 150 m3/h et un débit de pointe Qp de 200 m3/h.

Le temps de séjour dans le bassin d’aération sera de :

Nota : un temps de séjour élevé dans le bassin d’aération, permettra une élimination poussée de la pollution carbonée et azotée.

Age des boues (q ) :
L’Age des boues représente le temps de séjour des boues dans le bassin d’aération : celui-ci est plus important que le temps de séjour de l’eau à traiter du fait de la recirculation des boues décantées.
Il représente donc le temps que mettent la totalité des micro-organismes du système aérateur-clarificateur à se renouveler ou population présente dans la pollution évacuée.

Il correspond au rapport de la quantité de boues présentes, en kg MS., dans le bassin d’aération (S) sur la quantité de boues en excès (E) à évacuer par jour, en kg MS/j :

q = (MES x volume) / boues secondaires évacuées

Taux d’extraction des boues secondaires (1/ q )

Exemple :
une station est equipee d'un bassin d'aeration de 5 000 m3,
. concentration des boues activees : 3g/l,
. concentration des boues en exces : 6 g/l,
.debit d'extraction : 100 m3/j

Age des boues q = (5 000 x 3) / (100 x 6) = 25 jours

Taux d’extraction des boues secondaires = 0.04

Nota : un age des boues élevé temoigne d'une boue bien développée, ce qui est favorable a une bonne élimination de la pollution.

Croissance bactérienne :

1/ q > µ : lessivage de l’aérateur

1/ q < µ : aérateur trop chargé en bactéries

Indice de Mohlman (Im) :
Il permet de contrôler la décantation. Le taux doit toujours être inférieur à 200
(s’il est supérieur à 200, il y a un problème de décantation).

Im = (volume de décantat après 30 min)/MES

Parallèlement, il existe un indice de décantabilité, l’indice de Molhman dilué (Id).

Autre critère de stabilité d'un système : les protozoaires
Les protozoaires sont des organismes fixés au floc et représentent des traceurs de la qualité de l'eau grâce à certains paramètres tels que leur biodiversité et la taille de leur opercule (plus ces paramètres sont élevés, meilleure est la qualité de l'eau).

Si le traitement est géré en fonction de tous ces critères, le diagnostic est complet.


3 - Filtration.
La filtration est un procédé qui donne lieu à la répartition intermittente d'un flux de déchets sur un lit ou une colonne d'un certain type de milieu poreux. Un film gélatineux de microorganismes recouvre le milieu et se comporte comme un agent extracteur. La matière organique présente dans le flux de déchets est absorbée par le film microbien et transformée en dioxyde de carbone et en eau.
Lorsque la technique du filtre percolateur est précédée d'une sédimentation, il est possible d'éliminer environ 85 % de la DBO5 pénétrant dans l'installation.

Exemples de systèmes industriels.
OTV (Veolia Water Technologies), principales technologies utilisées en traitement secondaire des eaux usées :

• filtres biologiques aérés (BAF) Biostyr™ pour la nitrification / dénitrification simultanée

• bioréacteurs à membranes immergées (MBR) Biosep™, associant un traitement biologique aérobie (boue activée) et une filtration par membranes immergées

• bioréacteurs à lit fluidisé AnoxKaldnes™ MBBR, pour l'élimination des composés organiques, ainsi qu'en nitrification et dénitrification

• procédé Hybas™, combinant boues activées et procédé biofilm MBBR

• bio-disques rotatifs Ecodisk™, parfaitement adaptés aux besoins des petites municipalités

• Organica FBR™, technologie qui utilise les végétaux pour traiter naturellement les effluents, tout en réduisant les déchets et la consommation énergétique, et produit des rejets d'une qualité supérieure aux normes européennes

•procédé Azenit™ pour l'élimination, par boues activées, de l'azote et/ou du phosphore

• Biodenitro™ & Biodenipho™ pour le traitement des nitrates et du phosphore


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Traitement tertiaire.
< raccourcis pour, Traitement primaire, Traitement secondaire >

Niveau de traitement supérieur à celui apporté par le stade secondaire, un traitement élaboré des eaux usées peut être nécessaire si le milieu récepteur de l'eau exige un traitement plus poussé ou si l'effluent final est destiné à être réutilisé.

Le terme de traitement tertiaire est souvent utilisé comme synonyme de traitement élaboré, mais les deux méthodes ne sont pas exactement identiques. Le traitement tertiaire est en principe utilisé pour éliminer le phosphore, alors que le traitement élaboré peut comprendre des étapes supplémentaires en vue d'améliorer la qualité de l'effluent en éliminant les polluants réfractaires.

On dispose de techniques permettant d'éliminer plus de 99 % des solides en suspension et de la DBO5.
Les solides dissous sont réduits par des procédés, tels que l'osmose inverse et l'électrodialyse. La dénitrification et la précipitation de phosphate (déphosphatation) peuvent éliminer les éléments nutritifs, responsables en particulier de la prolifération algale.

Lorsque les eaux usées doivent être réutilisées une désinfection est indispensable : on considère le traitement à l'ozone comme la méthode la plus fiable, mise à part celle de la chloration finale. Les applications de ces méthodes de traitement élaboré ainsi que d'autres se généralisent compte tenu des efforts entrepris pour préserver l'eau en la réutilisant.

Exemples de systèmes industriels.
OTV (Veolia Water Technologies), principales technologies utilisées en traitement tertiaire des eaux usées :

>>> lien sur ces appareils.

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Traitement des odeurs.
Bien que les stations de pompage, d'épuration des eaux et de traitement des boues contribuent à la protection de l'environnement, elles peuvent être une source de nuisances olfactive, visuelle ou auditive, notamment quand elles sont implantées en ville, dans des zones résidentielles ou touristiques.

Pour aider les municipalités confrontées à la problématique des odeurs émises lors du traitement des eaux usées, les industriels ont investit depuis de nombreuses années dans la recherche et le développement pour mettre au point des stations de traitement sans odeur, acceptables aussi bien par le personnel d'exploitation que par les riverains.

Nature et caractérisation des odeurs.
Une odeur est due à un ensemble complexe de composés chimiques présents dans l’air, que l’on respire et que notre système olfactif perçoit, analyse et décode.
Elle se caractérise par sa qualité, son intensité et son acceptabilité.
Les eaux résiduaires, chargées en matières organiques particulaires et dissoutes, en composés azotés, soufrés et phosphorés, peuvent générer directement (par dégagement de composés très volatils) ou indirectement (suivant un processus biologique de fermentation en milieu réducteur) des odeurs désagréables.

Ainsi, les eaux résiduaires urbaines peuvent contenir jusqu’à 21 composés différents, dont :

Principaux composés olfactifs, responsables des odeurs en station d’épuration :


Formation.
La formation des odeurs est essentiellement due à des processus biologiques de fermentation.
1 - Sulfures dissous : résultent de l’activité métabolique des bactéries sulfatoréductrices. Quand le milieu s’appauvrit en oxygène dissous et que le potentiel rédox devient inférieur à – 200 mV, les bactéries prolifèrent, catabolisent les composés soufrés organiques, réduisent les ions sulfates présents et libèrent les ions sulfures.
Ces bactéries se développent principalement dans la partie anaérobie du biofilm recouvrant les parois immergées des ouvrages d’assainissement et dans les matières en suspension.

Nota : les paramètres contribuant à l’établissement de conditions anaérobies et par conséquent au développement de ce type de bactéries sont :

2 - Composés azotés : proviennent essentiellement de la dégradation biologique de l’urine, des protéines et des acides aminés, ainsi que de l’hydrolyse des composés organiques azotés. Par ailleurs, une deuxième source azotée peut engendrer des odeurs d’ammoniac : lorsque l’on ajoute de la chaux (hydroxyde de calcium) aux boues de station d’épuration, l’azote ammoniacal est transformée en gaz ammoniac NH3 par élévation du pH.

NH4+ + OH- = NH3+ H2O
(ammoniaque + hydroxyle = gaz + eau)

3 - Acides, aldéhydes et cétones sont les produits de la fermentation bactérienne des hydrates de carbone : acidification (acides butyrique et valérique) et formation d’aldéhydes ( R-CHO, type formaldéhyde ou méthanal CH2-CO ) et de cétones ( R1-CO-R2 , type acetone : CH3-CO-CH3 )

Impacts sur la santé publique et l’environnement.
Les nuisances dues aux odeurs sont multiples. L’impact le plus cité est la gêne olfactive. La principale source d’odeur émise dans les réseaux d’assainissement et dans les stations d’épuration est le sulfure de dihydrogène H2S (ou hydrogène sulfuré), dont l’odeur caractéristique d’oeuf pourri est perceptible même à faible concentration.

Ces odeurs conduisent à la dégradation des conditions de travail, à la sécurité du personnel et au mécontentement des riverains.

Au delà du seuil de saturation des capteurs olfactifs, les odeurs dégagées par les composés soufrés ne sont plus perçues : à partir de 150 ppm (partie par million), les molécules d’H2S inhibent les nerfs olfactifs, ce qui présente un danger réel, car aucune odeur ne s’exprime, mais les risques de toxicité sont latents. Les effets sur la santé humaine sont donc à prendre en considération pour traiter le problème.
Exemple des effets sur la santé humaine pour différentes concentrations de H2S :

Les symptômes vont de la simple irritation à la Valeur Limite d’Exposition (VLE) jusqu’à la mort à partir de 500 ppm d’exposition. Dans ce cas, la toxicité d’H2S est équivalente à celle du cyanure d’hydrogène HCN.

A cela s’ajoutent des effets sur l’environnement tels que :

Critère de choix technique.
L’ensemble des données :

permet d’orienter la collectivité locale vers une ou des techniques possibles de désodorisation.

Si le volume à traiter est très important (supérieur à 20 000 Nm3/h), le procédé par lavage peut être conseillé.
Dans le cas de volumes plus faibles, le traitement biologique pourra être utilisé.
Le traitement par incinération est à éviter, sauf si un incinérateur est à proximité, et si la nature des gaz le permet.
Quant à l’adsorption sur charbon actif, elle a l’avantage de nécessiter moins de volume que le lit de tourbe par exemple (trois fois moins environ), mais elle est beaucoup plus onéreuse.

Le manque d’espace peut notamment limiter l’emploi de biofiltres de désodorisation, des contraintes de hauteur pouvant limiter l’emploi des épurateurs à contre-courant, tant chimiques que biologiques.
Les implications de la manipulation de produits chimiques dangereux dans le cas des épurateurs chimiques doivent être prises en compte.
Des difficultés d’accès peuvent limiter l’utilisation de lits d’adsorption et de biofiltres de désodorisation nécessitant un renouvellement régulier.
D’autres considérations englobent la présence d’eau ou d’effluent final, d’électricité et d’une destination appropriée des liquides.

Critère de choix économique.
Le coût du traitement des odeurs est difficilement chiffrable.
Faute de législation, le traitement des odeurs n’est pas obligatoire et considéré trop souvent comme superflu par les collectivités locales. De plus, le choix du traitement dépend beaucoup de la situation locale. Plus il est sophistiqué, plus il coûte cher. Il est évident qu’une station de traitement intégrée en pleine ville et demandant quatre tours de désodorisation, aura une unité de traitement plus coûteuse qu’une installation du milieu rural.
Quelques notions sont toutefois à noter. En investissement, un biofiltre est moins cher qu’une unité de traitement physico-chimique, et même si elle a deux tours. De la même façon, le coût du traitement des odeurs est essentiellement dû au confinement (génie civil).
Quant à l’exploitation, une unité de traitement physico-chimique, qui utilise des consommables (soude, chlore, acide sulfurique, électricité) coûte trois fois plus cher qu’un biofiltre, qui consomme uniquement un nutriment en faible quantité.
Il est aussi nécessaire d’intégrer la désodorisation dès la conception de l’usine, plutôt que de réaliser les modifications sur une unité existante.
Par exemple, Véolia (Anjou-Recherche) a un logiciel de dimensionnement des nouvelles stations, qui permet de prendre en compte ce problème dès la conception de la station d’épuration.
Une station comme un réseau devrait être conçue pour limiter la production de composés malodorants.
Des informations portant sur les coûts sont précisées dans les études de cas et permettent d’indiquer les coûts d’investissement et d’exploitation actuels sur des cas précis.

Remarque : le problème des déchets du traitement des odeurs ne doit pas être éludé. Ainsi, le lavage chimique produit des boues (piégeage des particules de l’air vicié) et consomme en partie des produits chimiques plus ou moins gênants. Dans le cas du charbon actif, il faut le remplacer ou le régénérer régulièrement.
Dans le cas des procédés biologiques, il faut apporter régulièrement de l’eau et des nutriments.

Traitement des odeurs par lavage.
Principe
: Le traitement des odeurs par lavage consiste à transférer des composés odorants de la phase gazeuse vers la phase liquide. Ce traitement a été mis au point pour les industries chimiques en premier lieu.

Cette technique met en oeuvre des tours ou colonnes de lavage fonctionnant à contre-courant et qui sont susceptibles de traiter des débits d’air vicié variant de 3000 à 200 000 Nm3/h. Le nombre de laveurs et le type de solutions de lavage utilisé dépendent de la nature, de la concentration des composés odorants présents et surtout des contraintes environnementales.

En général, deux à trois colonnes sont mises en oeuvre. Dans les cas de contraintes extrêmes, il est nécessaire de mettre quatre laveurs en série.

Souvent, le lavage commence par une solution travaillant en condition acide (avec ajout d’acide sulfurique), pour l’absorption des composés azotés. Il se poursuit par une colonne basique (avec ajout de soude ou potasse), contenant de préférence un oxydant pour l’absorption des composés soufrés. Cet ajout permet en outre de réduire considérablement les coûts en produits chimiques. Une seconde colonne basique des solvants organiques s’impose parfois pour l’élimination des mercaptans et des solvants organiques.

Dans les cas extrêmes, une quatrième colonne travaillant en conditions neutres ou légèrement basiques et réductrices (ajout de Na2SO3) peut se justifier, pour absorber l’excès de chlore libéré par les étapes oxydantes précédentes. Il s’agit d’une colonne d’électrochloration.
L’oxydation pour le chlore est classique : on peut utiliser le chlore gazeux, l’hypochlorite de soude ou le chlore électrolytique fabriqué in situ à partir d’une saumure de NaCl. Le pH de la tour est réglé à 9 au minimum. Dans le cas d’un double lavage oxydant, le pH de la seconde colonne où sont détruits les mercaptans est ajusté à 11.

L’oxydation peut également être opérée par l’ozone, dont l’usage se développe en raison des qualités intrinsèques de ce réactif : grande vitesse de réaction, peu sensible au pH, sous- produits non odorants. Une seule tour à pH=9 permet d’abattre H2S et les mercaptans.

Avantage(s) / atout(s) :

Inconvénients() / contrainte(s) :


Traitement des odeurs par voie biologique.
Principe : le traitement des odeurs par voie biologique consiste à transformer les polluants odorants par des microorganismes; la difficulté consiste à effectuer un bon transfert entre la phase gazeuse et les micro-organismes.

Schéma de la ou des technique(s) :
Il existe trois types de réacteurs biologiques, mettant en contact les gaz à épurer avec les micro-organismes


Le bon fonctionnement des bio-filtres requiert le maintien d’un taux constant d’humidité et l’apport d’éléments nutritifs.
Lorsque les installations sont bien conduites, le rendement chimique d’épuration atteint couramment 99 % des composés soufrés et azotés. Le rendement olfactométrique quant à lui peut atteindre facilement 96 %.
Cette technologie est intéressante, car elle évite d’employer des réactifs chimiques de type soude ou chlore. La seule chose, que l’on injecte sur cette tourbe, ce sont des nutriments pour le développement de la biomasse. Il s’agit d’une source de carbone organique, de glucose, de l’azote et du phosphore.
Il est à noter que tous les constructeurs actuellement arrivent à une vitesse de filtration supérieure grâce à des biofiltres à support minéral (de 500 à 1 000 Nm3/m²/h).

Avantage(s) / atout(s) :
L’avantage du lit bactérien est que la phase liquide circulant en permanence permet d’ajuster le pH à tout moment, contrairement au biofiltre, où l’eau ne circule pas ou peu. (il faut noter qu’une circulation est en outre souhaitable pour éliminer certains sous-produits gênants, comme les sulfates, qui peuvent provoquer un colmatage par précipitation s’ils sont en trop grande quantité).
Dans le cas des biofiltres, l’acidification du pied de filtre due à l’épuration des composés soufrés peut permettre un meilleur transfert des composés azotés vers les micro-organismes à ce niveau. Cela permet d’épurer dans un même filtre l’azote et le soufre, Le pH optimum doit être proche de la neutralité.
D’une façon générale, on peut retenir les éléments suivants :

Inconvénients / contrainte(s) :


Traitement des odeurs par adsorption.
Principe : il consiste à piéger - et non à dégrader - des composés odorants par un composé solide (adsorbant).

Schéma de la ou des technique(s) :
L’adsorption sur charbon actif est très peu pratiquée et n’est économiquement valable que pour les débits faibles. De plus, son efficacité en désodorisation des effluents de station d’épuration urbaine est sujette à caution. A cause de son volume nécessaire important (trois fois supérieurs au lavage chimique) et du coût des charbons actifs, cette technique est adaptée aux débits peu importants.

Les adsorbants possibles sont : alumine activée, gels de silice, zéolite, charbon actif, compost, tenax, …

Cependant, l’adsorbant le plus utilisé est le charbon actif, qui adsorbe :

La capacité d’adsorption varie typiquement entre 0 et 25 % de la masse de l’adsorbant.
Le charbon peut être traité pour une meilleure adsorption de l’ammoniac ou de l’hydrogène sulfuré. Par ailleurs, le charbon peut devenir le support d’une flore bactérienne, qui dégradera en partie les composés adsorbés, permettant une plus grande durée de vie de l’adsorbant.

Domaine(s) d’application :

Avantage(s) / atout(s) :

Inconvénients() / contrainte(s) :


Traitement des odeurs par incinération.
Principe : consiste en une combustion thermique ou catalytique des composés odorants.

Schéma de la ou des technique(s) :
La combustion peut être réalisée à haute température (700 à 1 000°C) : il s’agit de l’oxydation dite thermique, requérant une forte consommation de combustible pour maintenir la température de destruction, un temps de séjour élevé et des turbulences. On peut aussi utiliser l’oxydation catalytique, pratiquée à des températures de l’ordre de 300 à 450°C et mettant en oeuvre des catalyseurs à base soit de métaux précieux (Pt/Pd), soit d’oxydes métalliques (Cr, Cu).
Malheureusement, les composés soufrés sont des poisons typiques pour les catalyseurs.
Il faut veiller à ne pas brûler les composés contenant des éléments susceptibles de générer des gaz toxiques par oxydation. Dans le cas contraire, il faut prévoir un traitement des fumées, qui doit être plus aisé que le traitement des composés odorants.

L’efficacité du traitement dépend des paramètres suivants :


Avantage(s) / atout(s) :

Inconvénients() / contrainte(s) :

Nota : ces techniques d’oxydation sont très peu utilisées et très onéreuses. Les seuls cas économiquement viables concernent l’oxydation thermique des effluents viciés dans le four d’incinération des boues de la station d’épuration, quant elle en possède un.

Autres traitement des odeurs - Innovations.
Innovatrices dans leur concept, ces techniques sont plus flexibles dans leur application, s’adaptant à des débits d’effluents gazeux divers.

Trois techniques sont recensées :


Avantage(s) / atout(s) :

Inconvénient(s) / contrainte(s) :




Exemples de procédés industriels.
OTV (Veolia Water Technologies), principales technologies utilisées en traitement des odeurs :
(> lien général sur les appareils)
dont,

Degrémont-Erpac, Cosmos, Murque-Seigle, TES, Farmatic, Monashell (commercialisé par Bord Na Mona Environmental), C2D, BEN commercialisé par Gerfo et Martin.
Dixwell, Europe Environnement, Murgue-Seigle, Sidac, F-TEC Industrie, Sifa, Trouw, Gist Brocades, Francolor, procédé David (commercialisé par INNOVALOR), procédé PEPCON (commercialisé par WEMCO), Socrématic, Interfiltre, Norit, SIFAT, Babcock-Wanson, Haldoe-Topsoe, IFP Nantes.
Photo-catalyse (Ecole nationale Supérieure de Chimie de Rennes), cyclonecondenseur commercialisé par AEC, cyclone-condenseur AIRECO commercialisé par PLANIFF Environnement, Eco Air Pur (ionisation).

Sources (perso et autres) : LUTTE CONTRE LES ODEURS DE L’ASSAINISSEMENT - DOCUMENT TECHNIQUE N°13 - FNDAE. Rédigé par CELINE DEBRIEU.

Suite >> voir Rejets

 








Rejets.
L'élimination du liquide est une phase ultime qui fait suite au traitement du flux et qui peut être réalisée de diverses manières. La méthode la plus fréquemment employée est le déversement direct dans un cours d'eau ou dans un lac récepteur.
Dans les régions du monde qui doivent faire face à des pénuries d'eau de plus en plus graves, que ce soit pour l'usage domestique ou industriel, les responsables se tournent vers la réutilisation des eaux usées ayant subi un traitement approprié afin de préserver les eaux souterraines mais aussi pour l'irrigation des cultures non comestibles, les procédés industriels, les loisirs et d'autres usages.

>> lire la page spéciale sur la réutilisation des EU (re-use).

Ex : les pesticides et tout autre matériau organique dissous encore présents peuvent être absorbés par un filtre à charbon actif granuleux(CAG)
Les virus et bactéries sont tués par ozonisation. À ce stade, l'eau devrait être épurée de tout contaminant mais, pour plus de sécurité, on peut avoir recours à un deuxième niveau d'adsorption par charbon et à l'osmose inverse; du dioxyde de chlore (ClO2) peut être ajouté pour obtenir la meilleure qualité d'eau possible.
Nota : rappel des normes de rejets : voir ce lien .

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Fosses septiques.
La construction d'une fosse septique est un procédé généralement utilisé pour le traitement des eaux d'égout domestiques : il s'agit d'une cuve en béton, en parpaing ou en métal dans laquelle les solides se déposent et les matériaux flottants remontent à la surface.
Le liquide en partie épuré s'écoule d'un exutoire vers des tranchées comblées par des roches à travers lesquelles les eaux usées peuvent couler et s'infiltrer dans le sol où elles seront oxydées en aérobie. La matière qui surnage et les solides qui se sont déposés peuvent être conservés entre six mois et plusieurs années, pendant lesquels ils subissent une décomposition anaérobie. L'épuration individuelle des eaux domestiques suit les mêmes étapes que l'assainissement collectif. Produites à différents endroits de la maison, les eaux sont rassemblées dans une canalisation qui les achemine vers un système d'épuration. Il faut toujours veiller à bien rassembler toutes les eaux usées : cuisine, salle d'eau, w.c sans oublier les autres points (par exemple : la machine à laver le linge qui se situe dans le garage). Quant aux eaux de pluie qui ruissellent sur le toit et les dallages extérieurs, elles ne doivent en aucun cas entrer dans le système d'assainissement sous peine de le saturer et de "le laver" ce qui le rendrait totalement inefficace. Il faut aussi penser à installer une prise d'air qui sort souvent sous le toit. Les gaz produits dans la fosse sont évacués par un tube servant de ventilation.
Bien entendu, les installations dépendent de la nature du terrain, de la pente, de la surface disponible, etc. Le recours à des professionnels est obligatoire.
Un entretien minimum de l'installation est nécessaire : curage de la cuve, enlèvement des graisses. Le contrôle des installations deviendra obligatoire à partir de 2006, il sera réalisé par les communes. Les installations en mauvais état ou non fonctionnelles devront être revues.

 

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Traitement des boues.
1- Digestion.
La digestion est un procédé microbiologique transformant la boue organique chimiquement complexe en méthane, dioxyde de carbone et en un matériau non toxique semblable à de l'humus.
Les réactions se déroulent dans un réservoir clos ou digesteur dans des conditions anaérobies.
La transformation s'effectue au cours d'une série de réactions. D'abord la matière solide est rendue soluble par des enzymes, ensuite le produit est fermenté par un groupe de bactéries acidifiantes, procédé qui le réduit à des acides organiques simples, tels que l'acide acétique.
Les acides organiques sont alors transformés par les bactéries en méthane et en dioxyde de carbone (CO2).
La boue épaissie est chauffée et versée le plus régulièrement possible dans le digesteur où elle séjourne entre 10 et 30 jours pour y être décomposée. Par la digestion, on atteint une réduction de la matière organique de 45 à 60 %.

2 - Séchage.
Le séchage est une étape de traitement pendant lequel la boue digérée est placée sur des lits de sable pour un séchage à l'air libre. La percolation dans le sable et l'évaporation sont les étapes essentielles du processus de déshydratation.
Pour être réellement performant, le séchage à l'air requiert un temps sec et relativement chaud, certaines installations disposent de structures semblables à des serres permettant d'abriter les lits de sable. Le plus souvent, la boue séchée est utilisée comme améliorant pour les sols, parfois comme engrais en raison des 2 % d'azote et 1 % de phosphore qu'elle contient.





Fin du chapitre Traitement des Eaux Usées
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