Les bactéries du genre Legionnella, comprennent 39 espèces et plus..., dont principalement Legionella pneumophila ( L pneumophila), très virulente.
Elle se fait par inhalation de fines particules d'eau
infectées par des légionelles, bactéries
qui peuvent se trouver aussi bien dans les circuits de distribution
d'eau (froide ou chaudes) que dans le milieu naturel (eaux douces),
entre 30 et 0°C (parfois entre 25 et 0°C).
A noter que la Legionella a tendance à se développer
sous les dépôts de tartre et sédiments.
A ce jour, aucun cas de contamination inter-humaine n'a
été rapporté.
Les principales sources de contamination sont : les tours de
refroidissement (tour
aéroréfrigérante ou TAR), les
climatiseurs,
les bains à jet, les bains à remous (jacuzzi), les
fontaines réfrigérantes, les fontaines
décoratives, les douches.
La légionellose nosocomiale (terme
qualifiant une infection attrapée à l'occasion d'un
séjour à l'hôpital) représentait
à elle seule 20 % des cas de légionellose
déclarés en 1997.
La propagation bactérienne se fait dans les alvéoles
pulmonaires : risque de pneumopathie, qui est un terme
générique désignant les maladies du poumon. Les
pneumopathies peuvent avoir des origines et des présentations
cliniques multiples : infectieuses
(bactériennes, virales,
parasitaires...), inflammatoires, allergiques,
fibrosantes...).
A noter par ailleurs que la légionellose est une maladie
à déclaration obligatoire...
Traitement préventif et/ou curatif des circuits
d'eau :
Traitement thermique - il ne s'applique pratiquement que sur des
réseaux d'eau chaude sanitaire (ECS). La méthode
de base consiste à monter la température des ballons
d'eau chaude à 70 °C puis la distribuer sur l'ensemble
des canalisations, robinets et sorties de douche pendant 30 minutes
pour permettre d'éliminer les L pneumophila contaminant ces
sites. Il est impératif que la température de l'eau de
tous les puisages soit supérieure à 60°C.
Elévation de température instantanée : on
porte la température de l'eau à 85° ou plus, pour
tuer les
L pneumophila puis on ramène la température de l'eau
à la température désirée par dilution
à l'eau froide. Avec l'éradication thermique (comme le
traitement UV), il n'y a pas de rémanence de la protection
avec les réchauffeurs instantanés car le traitement ne
concerne que l'eau alimentaire chauffée.
Approches nouvelles : le développement des rubans chauffants
offre des possibilités nouvelles.
En effet des fabricants proposent des rubans capables d'assurer une
température défavorable aux Legionella, y compris dans
les réseaux isolés desservant les points de
soutirage.
En asservissant le chauffage il est possible d'assurer la
température idéale au point de soutirage ou de chauffer
les canalisations critiques à 70-75°C durant quelques
minutes et éradiquer thermiquement les bactéries.
L'asservissement pourra isoler temporairement la distribution de
l'eau.
Traitements chimiques :
Eau de Javel et/ou Chlore - Il s'agit, et de très loin
, de la technique la plus utilisée en France et dans le
monde.
On doit chlorer l'eau à 2-3 mg/ en chlore libre.
Toutefois il y a plus d'échecs et de problèmes que de
succès avec la chloration.
Ceci est causé par:
(revoir éventuellement ici
les propriétés de la chloration,
utiliser la flèche < de votre navigateur pour revenir).
Brome et réactifs libérant du brome - la
bromation est similaire à la chloration, la principale
différence étant la quantité d'acide hypobromeux
HOBr disponible aux pH usuels de l'eau.
Aux pH compris entre 7 et 8, les performances de la chloration
baissent fortement alors que la bromation est toujours aussi
efficace.
Le brome comme l'acide hypobromeux ne sont pas commercialisés
en tant que tels : ils sont fabriqués "in situ" par addition
d'un sel (bromure de sodium), dans la solution d'eau de Javel. L'ion
bromure est oxydé en ion OBr- par l'eau de Javel et c'est cet
ion qui se comporte comme l'agent désinfectant.
Cette technique est la plus utilisée (et de très loin)
dans l'industrie. L'ajout de petites quantités de bromure dans
l'eau et cette technique de désinfection n'a pas (pour
l'instant) l'autorisation de la DGS pour l'eau chaude sanitaire,
même si des eaux naturelles contiennent naturellement des
bromures et même si le bromure ne pose pas de problème
de potabilité et qu'il n'est pas dangereux.
Le brome présente de nombreux avantages par
rapport au chlore (eau de Javel):
Toutefois la technique, utilisée sur plusieurs centaines de
circuits dans l'industrie en France n'est pas, dans l'état
actuel applicable sur l'es en continu.
Bioxyde de chlore - il est probablement une technique d'avenir
dans la lutte contre Legionella.
Il est fabriqué, le plus souvent par action de l'acide
chlorhydrique sur du chlorite de sodium dans un
générateur spécifique (revoir ici).
Cette préparation complexe en limitait le développement
pour de petites applications. L'existence de petits
générateurs (fabricants comme Alldos et Prominent)
ouvre des perspectives intéressantes pour les réseaux
d'eau chaude sanitaire et les circuits avec des tours de
refroidissement.
Cette technologie est promise à un grand avenir pour les
installations de moyenne et de grande taille.
Ozone (O3) - utilisable dans les circuits de refroidissement
ainsi que dans les réseaux d'eau chaude sanitaire (ECS).
Il existe dans le commerce des ozoneurs pouvant produire depuis
quelques grammes jusqu'à quelques dizaines de kg à
l'heure de ce gaz oxydant. L'air ou l'oxygène doivent
être parfaitement sec.
(revoir éventuellement ici
les propriétés de l' ozonation).
La stabilité de l'ozone dans l'eau est faible et la
rémanence limitée. Ce produit n'est pas adapté
aux circuits et aux réseaux ayant un âge de l'eau
élevé. De nombreux inhibiteurs d'entartrage et de
la corrosion synthétiques (phosphonates, polyacrylates,
copolymères de l'acide acrylique, de l'acrylamide, azoles
inhibiteurs de la corrosion du cuivre...) sont détruits par
l'ozone.
C'est une technique adaptée aux
nettoyages (grands circuits d'eau chaude sanitaire), circuits de
refroidissement hors échange thermique (nettoyage lors
d'arrêts d'unités).
Les autres usages nécessitent un très bon suivi de la
corrosion et de l'entartrage.
Rayons ultraviolet (UV) - cette technique est capable de
détruire, sans ajout de produits chimiques, la totalité
des bactéries passant dans la cellule.
Cette technologie est aussi très performante contre les
protozoaires qui servent d'hôte pour les légionelles
(amibes). Le problème majeur non maîtrisé par la
désinfection UV est l'absence de rémanence dans les
installations. Ainsi, un biofilm, situé quelques dizaines de
cm après la lampe UV
ne sera pas affecté, sauf production, au niveau de la cellule
de sous-produits oxydants (radical hydroxyle
[OH-]par exemple).
En outre les dommages créés par les UV peuvent
être sensiblement réversibles chez Legionella et
d'autres bactéries. Ceci est du aux mécanismes de
réparation enzymatiques tels que ceux qui se produisent dans
l'obscurité (réparation dans l'obscurité) et aux
expositions aux lumières vives,
incluant la lumière du soleil (photo réactivation).
L'intensité doit être suffisante pour produire une eau
débarrassée de la Legionella : au moins 5500
µW/s/cm² (microwatt par seconde et par cm²).
La désinfection se produit seulement dans l'eau passant par
l'unité de traitement, il n'y a pas d'action anti-microbienne
dans d'autres parties du système (revoir ici).
Symptômes et traitements de la
maladie.
Cette maladie provoque essentiellement des infections pulmonaires
aiguës. La durée d'incubation est de 2 à 10 jours.
Les premiers symptômes ressemblent à une
grippe...
Un diagnostic précis peut être effectué
grâce à des analyses en laboratoire. Plusieurs tests
sont utilisés... Traitement : dans la plupart des cas
un traitement antibiotique permet un rétablissement total en
trois semaines. Cependant il est important de mettre le traitement en
route très rapidement. L'antibiotique contre la
légionellose est un macrolide. En effet, cette molécule
à la particularité de pénétrer au sein
des cellules, et notamment les macrophages qui hébergent les
légionelles.
D'autres antibiotiques de la famille des pénicillines ou des
céphalosporines, plus couramment employés lors des
infections bactériologiques, sont souvent sans effet sur la
légionelle.
Liens internet :
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