Eaux
Diverses
Raccourcis :
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Eau.
Se dit aussi d'une liqueur artificielle,
exprimée de quelque plante, de quelque drogue, ou tirée
par l'alambic, ou composée de différents sucs
:
- Eau rose
- Eau de plantain
- Eau de chicorée
- Eau de veau
- Eau de poulet
- Eau d'ange
- Eau de senteur
- Eau de la Reine de Hongrie
(lien
wkp)
- Eau de fraises, de cerises, de
groseilles
- Eau styptique
(astringente)
- Eau clairette
- Eau cordiale
(raccourcis)
L'eau
régale.
Mélange d' acide
nitrique concentré
et
d' acide chlorhydrique
concentré.
Dans ce mélange, certains métaux nobles qui sont
insolubles dans des acides simples concentrés, par exemple
l'or ou le platine , se dissolvent.
Rapport du mélange :
- acide chlorhydrique HCl
: 3
- acide nitrique
HNO3 : 1
L'Eau de
Seltz.
Eau traitée à laquelle on a ajouté du gaz
carbonique pour la rendre artificiellement gazeuse.
Comme pour de nombreuses découvertes scientifiques, il y a
confusion pour qui en fut le créateur des eaux gazeuses. La
personne qui est habituellement créditée davoir
créé ce type deau est Joseph Priestley en 1796.
Cependant le professeur de chimie suédois Torbern Olof Bergman
avait déjà réussi cela en 1771. On ne sait pas
si Joseph Priestley connaissait les travaux de Torbern Bergman...
Leau de Seltz est d'abord une eau minérale naturellement
gazeuse (Selterswasser ou Selterser Wasser)
provenant des sources de la ville allemande de Niederselters (de), en
Hesse moyenne, dans le Taunus (arrondissement de
Limburg-Weilburg).
C'est une eau minérale alcalino-muriatique, basique en raison
de sa teneur en bicarbonate de soude et riche en sel.
Dès le XVIe siècle, cette eau était connue pour
ses propriétés thérapeutiques, digestives et
diurétiques.
Au commencement du vingtième siècle, l'eau de Seltz
était un véritable produit pharmaceutique : elle ne se
délivrait guère que sur l'ordonnance du
médecin...
On utilise encore souvent des flacons, très solides et
appareillés, (Siphons d'eau de Seltz) permettant de doser des
boissons de types gazeuses, tels que certains cocktails
(le Spritz par exemple).
Exemples de cocktails avec eau gazeuse :
Addington
|
Dry Americano
|
Paparazzi
|
Punch au champagne
|
Slaber
|
Alsaciano
|
Get Mojito
|
Parson's spécial
|
Royal fizz
|
Spritzer
|
Après-ski
|
Old fashioned
|
Pat
|
Sangria
|
|
Aujourd'hui, elle serait de retour sous la forme d'une eau
minérale naturelle, originaire de la région de
Stuttgart en Allemagne et vendue sous le nom commercial de
Selters.
Note : site du Club des Siphonnés qui est
consacré à leur passion : siphons et bouteilles
à eau de Seltz !
(> lien
web ).

Eaux
thermales.
Eaux minérales chaudes
qui proviennent des infiltrations des eaux à
caractères acides, dans le sous-sol profond : circulations
dans des roches sédimentaires, évaporitiques et/ou
cristallines
Elles sont utilisées comme moyen de traitement de certaines
maladies.
La température varie de 25 à 65°C.
Le thermalisme est lensemble des
activités liées à lexploitation et
à lutilisation des eaux thermales à des fins
récréatives ou de santé.
Cela se rapporte aussi bien à lhistoire,
léconomie, les acteurs, le patrimoine qu'à
lensemble des moyens (médicaux,
sanitaires, sociaux, administratifs
) mis en uvre
dans les stations thermales lors des cures thermales.
Au sens large, le thermalisme est un phénomène
historique, socio-culturel et médical, alors que le
thermalisme contemporain concerne essentiellement l'utilisation
thérapeutique des eaux thermales
(crénothérapie).
Nota : Cure thermale : traitement à base d'eaux
thermales.
Station thermale : localité ou l'on vient prendre ces eaux
thermales. Selon le lieu des thermes, les maladies soignées
sont différentes.
La classification des eaux thermales.
Cette classification concerne les eaux fortement
minéralisées et distingue 5 grandes familles :
- Les eaux chlorurées sodiques
- Les eaux bicarbonatées (ou carboniques)
- Les eaux sulfatées
- Les eaux sulfurées
- Les eaux minéralisées
oligométalliques
Il faudrait ajouter les eaux radioactives (présence de
radon) car, si toutes les eaux le sont, certaines sources
bénéficient dune radioactivité plus
importante entraînant des propriétés
thérapeutiques (exemples : Luchon, Plombière).
L' histoire thermale, c' est à dire l'utilisation des eaux
thermales à usage médical commence environ
3 000 ans avant Jésus Christ. Des témoignages existent
aussi bien en France, Grèce, Italie ou Égypte.
>>> Liste des stations thermales françaises >
lien,
>>> Station thermale en France par région >
lien.
(raccourcis)
Eaux-de-vie
Les Eaux de vie sont des solutions alcoolisées
issues de la distillation.
Elles sont obtenues de plusieurs manières :
- A partir de grains : orge pour les Scotchs et Irish
Whiskys, maïs pour le Bourbon, seigle pour les
Canadians Whiskys et les Ryes.
- A partir de fruits : raisin pour le Cognac et
l'Armagnac, pomme pour le Calvados, canne à
sucre pour le Rhum,
> pour les Eaux de vie blanches, on trouve : prunes,
poires, abricots, baies sauvages.
Rappelons que les Eaux de vie blanches ne vieillissent pas en
fûts de chêne comme le Cognac et l'Armagnac.
Les Eaux de vie ont donc des origines diverses et sont
fabriquées de manières différentes : le
Saké japonais est produit par fermentation, Gin et Vodka sont,
en gros, de l'alcool pur aromatisé.
On connaît aussi : l'alcool de riz asiatique, l'Eau de vie de
figues, de Genièvre, l'Aquavit suédois, etc...
Eaux-vannes.
La partie liquide de ce qui est évacué dans une
fosse d'aisances
ou
dans un bassin de vidange.
Ce sont les eaux rejetées depuis les installations de type
WC (toilettes).
Elles nécessitent un traitement avant d'être
rejetées dans la nature (contrairement aux eaux de pluie).
C'est pourquoi, même si vous utilisez un broyeur ou un
propulseur, vous ne pouvez en aucun cas rejeter d'eaux vannes dans
une descente d'eaux pluviales.
(raccourcis)
Eaux grasses.
Résidus de l'alimentation humaine utilisés dans
l'alimentation des porcs, et de valeur alimentaire
très variable.
(raccourcis)
Eau croupissante.
Eau stagnante, dont les substances organiques se trouve en
état de décomposition.
Habitat de micro-organismes qui peut être cause de maladies
:
- Le paludisme :
Est transmis par des moustiques, les anophèles ,
porteurs d'un parasite qu'ils transmettent à l'homme par
leurs piqûres. Du fait de la résistance des parasites
aux traitements par médicaments et des moustiques aux
insecticides , le paludisme reste encore aujourd'hui la plus
répandue et la plus dévastatrice des maladies
tropicales.
L'Afrique représente 80% des cas de paludisme dans le
monde.
Plusieurs études ont démontré que, dans le
contexte africain, le développement des points d'eau et de
la végétation favorise la prolifération de
moustiques, parmi lesquels se rencontrent les anophèles
vecteurs du plasmodium.
- Les bilharzioses :
Infestations parasitaires affectant l'homme. Elles sont dues
à des vers plats appelés schistosomes vivant
dans les vaisseaux sanguins. Les êtres humains contractent
cette maladie au cours de contacts avec une eau douce
contaminée dans laquelle se trouvent les mollusques qui
sont les hôtes intermédiaires à l'origine des
larves infestantes et sans lesquels les parasites ne peuvent
effectuer leur cycle. Elles touchent principalement les zones
rurales
- La dracunculose :
Est due à un parasite, Dracunculus medinensis,
communément appelé ver de Guinée en Afrique
et filaire de Médine au Moyen-Orient ; ce parasite est le
plus gros qui puisse se loger dans les tissus humains. La maladie
ne se contracte que par la consommation d'eau contenant des
cyclopes, qui sont les hôtes intermédiaires du
parasite. Dans les pays du sud la difficulté d'accès
à l'eau potable pousse les populations à utiliser
les eaux de surface comme eau de boisson.
Il n'existe aucun médicament contre cette maladie.
Avec le manque de contrôle des eaux stagnantes de surface
lié a l'essor démographique, on assiste à une
diffusion plus large des maladies arboviroses (causées par les
piqûres d'insectes ou d'araignées) dans les pays du sud
Africain.
L'extension actuelle de la dengue (fièvre rouge) en est une
illustration.
(raccourcis)
Eau fossile.
Eau présente dans une réserve naturelle, dite
aquifère, depuis une période de temps qui excède
le temps de la vie humaine ;et à ce titre, c'est une ressource
non renouvelable.
La durée de régénération peut être
de quelques siècles, mais elle est souvent de l'ordre de la
dizaine de millénaires. Dans ce cadre, l'eau fossile a alors
été piégée dans des conditions
climatiques, physico-chimiques, ou géomorphologiques qui ne
sont plus celles actuelles, et son renouvellement ne peut s'inscrire
dans le cycle de l'eau actuelle.
La consommation d'eau fossile est donc définitive, le stock ne
pouvant se renouveler, à l'échelle de temps humain.
(raccourcis)
Eau-forte.
Acide nitrique mêlé d'eau, dont les graveurs
(aquafortistes) se servent pour attaquer le cuivre ou un autre
métal.
Après avoir enduit sa plaque de métal d'un vernis
résistant à l'acide, le graveur dessine à la
pointe, mettant à nu le métal; plongée dans la
solution d'acide, la plaque est attaquée aux endroits mis
à découvert.
Elle est ensuite encrée; l'encre pénètre dans
les parties creuses et, au moment du tirage, elle se dépose
sur le support choisi.
Cette technique, qui permet une infinité de nuances, a
été pratiquée par de grands artistes
(U. Graf, Dürer, Rembrandt, Callot, Piranèse, Goya,
etc.).
Les eaux-fortes : gravure obtenue au moyen de cette technique.
Ex : les eaux-fortes de Dunoyer de Segonzac.
(raccourcis)
Eau
pressurisée (ou eau sous pression).
Eau mise sous pression (supérieure à la
pression atmosphérique) par des systèmes de
surpression, tels que des motopompes par exemple.
Exemple : le jet d'eau du lac de Genève
(Léman)
est crée par de l'eau sous pression fournie par deux
motopompes qui amène cette eau à 16 bars
(1,6x106
Pa), et ont chacune un débit de 250
litres/s (900 m3/h).
Puissance électrique globale de 1000 kW.
Exemple : Eau de Seltz.
(raccourcis)
Eau de cristallisation.
Eau qui a été absorbée dans la
structure cristalline d'une substance (la plupart du temps, un
sel).
Donc, eau d'hydratation d'un corps cristallin (par ex.
CaSO4, 5H2O), dont l'élimination permet
d'obtenir le corps anhydre.
(raccourcis)
Eau de constitution.
Eau emprisonnée dans une molécule, l'eau
de constitution est l'eau qui est incluse dans la composition
chimique des minéraux et qui fait partie de la maille
cristalline, dont l'élimination entraîne la
décomposition de la molécule : effectué
par évaporation : chauffage, rayonnement, ect.
(raccourcis)
Eau
mère.
Solution dans laquelle des cristaux se sont
formés,
ou
solution résultant d'une filtration.
(raccourcis)
Eau
distillée.
Obtenue par distillation, donc débarrassée
d'impuretés organiques ou minérales, et privée
de gaz dissous.
Eau bidistillée.
Obtenue par deux distillations successives (relativement pure).
(raccourcis)
Eau douces et
dures.
Définitions.
Une eau dure désigne une eau
riche en sels minéraux alcalino-terreux, donc à forte
teneur en calcium et en magnésium, par opposition à une
eau dite douce.
L'eau dure peut aussi contenir des sels minéraux en grande
quantité.
Une eau douce (par
opposition à l'eau dure), est une eau dont la
salinité est faible et qui est donc susceptible d'être
propre à la consommation.
L'eau douce, c'est l'eau des rivières, des lacs, des pluies,
etc.
Attention :
une eau fortement sodique (sels du sodium) n'est pas obligatoirement
une eau "dure" qui est surtout fonction des sels de Ca et Mg
(eau de mer par exemple).
Le Titre Hydrotimétrique (TH) : il permet de
définir si une eau est "douce", c'est à dire contenant
peu de calcaire (tartre), ou au contraire non-douce, c'est à
dire "dure" et contenant beaucoup de calcaire.
Plus le TH est élevé, moins l'eau est douce (...ie,
plus elle est "dure"), car elle contient plus de calcaire (tartre)
dissout.
Le Titre Hydrotimétrique s'exprime souvent en
degré français (° F).

1 °f équivaut à 4 mg d'ions calcium
(Ca2+) ou 2,4 mg d'ions magnésium
(Mg2+) par litre.
Un degré français correspond également à
la dureté d'une solution contenant 10 mg/ L de calcite
(CaCO3) dissoute.
Une eau domestique dure (TH >= 25° F) devient vite un
problème car le tartre se dépose dans le réseau
de distribution, dans les chaudières (...en
générant des dépenses supplémentaires en
énergie), dans tous les matériels incluant des
résistances chauffantes (...en
réduisant leur durée de vie : chauffes eau, machines
à laver, percolateurs, etc...), et il peut vite devenir
un foyer de développement bactérien.
(raccourcis)
Eau gazeuse (ou
gazéifiée).
Eau contenant un gaz dissous, en général au
delà de la concentration maximale possible de ce gaz
à la pression atmosphérique normale
(1 atm ou 1013 mbars).
Ce type d'eau aura donc tendance à dégazer
spontanément, donc il faut maintenir celle-ci
sous-pression.
Exemple : eau minérale pétillante
Wattwiller.
L'eau minérale pétillante Wattwiller est issue de la
source Artésia tout comme leau minérale plate
Wattwiller.
Son faible taux de sodium (3 mg/l) en fait l'une des eaux gazeuses
les moins salées du marché (source
:www.wattwiller.com).Extrêmement pure, sans nitrates ni
ammonium, d'une grande propreté microbiologique. Elle est
recommandée aux régimes pauvres en sodium.
Wattwiller propose deux eaux gazeuses naturelles, la finement
pétillante de Wattwiller et la fortement pétillante de
Wattwiller.
Eau plate.
Eau ne contenant pas de gaz dissous en quantité importante, en
fait par opposition à l'eau gazéifiée, qui elle,
contient des gaz en concentration supérieure à leur
limite de dissolution (à la pression
atmosphérique).
Donc, une eau "classique" : eau du robinet ou eau minérale ou
de source non gazeuse.
(raccourcis)
Eau d'Alibour.
Solution de sulfate de cuivre et de sulfate de zinc, utilisé
comme antiseptique, notamment dans le
traitement de l'impétigo
(affection cutanée qui se manifeste par des pustules
dégénérant en croûtes jaunâtres, due
à l'action de la bactérie
streptocoque).
(raccourcis)
Eau de Dakin.
Solution
antiseptique
(*), à base
d'eau de Javel "neutralisée, pour application locale de la
peau, des muqueuses et des plaies.
(sa neutralisation en fait une solution qui n'altère pas les
tissus(.
Dakin est une solution dhypochlorite neutralisée par du
permanganate de potassium (ou de l'acide borique ou
du bicarbonate de Sodium), et titrant 1,5 degré
chlorométrique, soit environ 5 g. de chlore actif par litre -
c'est-à-dire 5.000 ppm de chlore actif (selon la
pharmacopée française).
Principes actifs :
HYPOCHLORITE DE SODIUM, 0.50 g
(solution concentrée d'hypochlorite de sodium, quantité
correspondant au chlore actif )
PERMANGANATE DE POTASSIUM, 0.001 g
Principes non-actifs :
DIHYDROGENOPHOSPHATE DE SODIUM DIHYDRATE, excipient
EAU PURIFIÉE, excipient
Appertient au groupe chimique des chlores à large spectre
d'activité : bactéricide, fongicide, virucide.
Impropre à la désinfection du matériel
médico-chirurgical.
*Se dit de ce qui
détruit les microbes et évite
l'infection.
Nota : l' Eau de Labarraque est
une solution diluée d'eau de Javel, titrant 2°
chlorométriques, soit 6,34 g de chlore actif par litre.
(raccourcis)
Eau blanche.
Solution aqueuse renfermant 2 % d'acétate de plomb,
Formule moléculaire du produit anhydre : Pb
(CH3-COO)2
Utilisée à des fins médicales (par exemple en
pansement, en cas d'entorse).
Synonyme : eau de Goulard.
(raccourcis)
Eau
boriquée.
Solution aqueuse antiseptique renfermant 3 % d'acide borique.
Acide dérivé du bore, l'acide borique
(H3BO3) est un antiseptique léger, peu
irritant, utilisé par exemple en solution aqueuse
diluée dans le " lave-oeil " que l'on trouve dans les
infirmeries, les pharmacies ou les laboratoires de chimie.
Sert également à traiter les infections
cutanées.
Appelé quelquefois, sel sédatif de Homberg.
Dissociation (pour les chimistes) :
H3BO3 + H2O <<<
>>> H2BO3- + H+
avec Ka2 = 10-9,2 ou pKa = 9,2
l'acide borique est considérée comme un acide faible,
voire très faible.
> pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Acide_borique
(raccourcis)
Eau
céleste.
Solution cupro-ammoniacale :
Traitements préventifs sur les vignes.
Préparation : on fait dissoudre dans un tonnelet en bois ou un
récipient en grès 1 kg de sulfate de cuivre dans
3 litres d'eau chaude. Après COMPLET refroidissement,
on ajoute 1,5 litre d'ammoniaque.
On peut conserver cette solution concentrée (soit 4 litres)
quelques mois.
On l'emploie à raison de 4 litres pour 100 litres d'eau.
Eau sulfatée :
En complément de la formule ci-dessus, on utilise l'eau
sulfatée en curatif contre les maladies de la vigne. On
dissout doucement 600 g de sulfate de cuivre dans quelques
litres d'eau tiède.
Quand la dissolution est terminée, on mélange cette
solution à 100 litres d'eau.
(raccourcis)
Eau lourde et
superlourde (raccourci
vers cette dernière).
L'eau lourde
D2O
(et semi-lourde HDO, ou eau
deutérée ), ou oxyde de
deutérium, a
été découverte en 1930, elle est formée
d'un atome d'oxygène et de deux atomes de deutérium,
qui est un isotope de l'hydrogène.
Nota : son dénominatif de "lourde" vient de sa densité
plus élevée que celle de l'eau "classique".
En plus de contenir un proton comme l'hydrogène, le
noyau d'un deutérium renferme également un
neutron. Il a donc une masse atomique de 2.

Aux températures ordinaires, le deutérium existe sous
forme de gaz (D2).
Dans un volume donné
d'hydrogène, on retrouve environ 0,02 % de deutérium.
Ces atomes de deutérium peuvent donc se combiner avec
l'oxygène pour donner de l'eau lourde, dont la densité
est près de 11% supérieure à celle de l'eau
ordinaire (formules de l'eau lourde ultra-pure : D2O et
semi-lourde ou demi-lourde : HDO) :
Isotopes
|
HDO
|
D2O
|
Quantité
relative
|
0,016 %
|
2,43 10-6
%
|
Données comparatives avec l'eau "classique",
H2O :
Caractéristiques
|
H2O
|
HDO
|
D2O
|
Masse molaire
(g/mole)
|
18,0153
|
19,0214
|
20,0276
|
Point
d'ébullition (°C /1
atm)
|
99,995
|
100,7
|
101,4
|
Point de
congélation (°C /1
atm)
|
0,00
|
2,04
|
3,81
|
Masse volumique
maximum (kg/m3,
25°C)
|
999,97
|
1054
|
1104,48
|
Température de la masse
volumique maximum (°C)
|
4,0
|
-
|
11,6
|
Viscosité à
20°C (mPa.s)
|
1,0016
|
1,1248
|
1,2467
|
Chaleur
latente de
vaporisation (kJ/mole)
|
40,657
|
-
|
41,521
|
Indice de
réfraction
(25°C)
|
1,3325
|
-
|
1,3284
|
pH
(25°C)
|
6,996
|
7,266
|
7,43
|
Nota : la densité de l'eau lourde solide
(la glace de D2O) est plus
élevée que celle de l'eau.
On s'est surtout intéressé à l'eau lourde
dans le domaine de la fission nucléaire. L'eau lourde est
utilisée comme « modérateur » dans certains
types de réacteurs. Un modérateur sert à
ralentir les neutrons libérés par la fission, ce qui
favorise la réaction en chaîne. On peut utiliser de
l'eau ordinaire, mais l'eau lourde a l'avantage de moins capturer les
neutrons. Certains modèles de réacteurs utilisent
plutôt le graphite comme modérateur. La production d'eau
lourde nécessite des usines spécialisées.
Leau lourde est donc naturellement
présente dans leau naturelle mais en très faible
quantité (0,03125 %) : soit une molécule deau
lourde pour 3200 molécules deau ordinaire.
Si on met en présence de leau et de
lhydrogène sulfuré
(H2S, lien
interne), des échanges
datomes ont lieu : selon la température, un des deux
composés va se charger en hydrogène alors que
lautre va se charger plutôt en deutérium. On
utilise donc ce principe pour préparer de leau lourde :
à haute température (95°C), le deutérium
passe préférentiellement de leau dans
H2S. De cette manière, on enrichit H2S
en deutérium et on rejette leau appauvrie. Mais
l'hydrogène sulfuré ne sert quà concentrer
le deutérium nécessaire à synthétiser
leau lourde.
En effet , il circule vers une autre tour dans laquelle la
température est au voisinage de 35°C. Cette
température est favorable à léchange
inverse : tout le deutérium est alors cédé aux
molécules deau qui se trouvent dans cette tour. Elles
sont alors enrichies à 25% en deutérium. La
quantité deau lourde étant à
présent plus conséquente, on peut lisoler en
réalisant une distillation fractionnée.
Cette méthode est utilisée au Canada et aux
États-Unis. En France, des méthodes similaires
basées sur les échanges entre ammoniac et
dihydrogène (NH3-H2) ont
été exploitées quelques temps pour produire de
leau lourde.
Le CEA
( lien
web ) a étudié les
différents procédés de production d'eau lourde
en lien avec l'industrie privée. Quatre de ces
procédés ont été essayés dans des
installations pilotes : électrolyse et distillation de l'eau,
distillation de l'hydrogène liquide, échange isotopique
H2O-H2S, échange isotopique
NH3-H2.
La plus grande partie de l'eau lourde en France a été
importée de Norvège et des États-Unis (selon
certaines sources). Les réacteurs civils mis en service en
France avant 1967 auraient demandé 150 t d'eau lourde au
maximum. De l'eau lourde serait stockée à Saclay et
à Cadarache (?).
Actuellement, ce sont surtout les Canadiens qui
développent les réacteurs à eau lourde :
- Centrales nucléaires de Bruce-A et de Bruce-B -
Tiverton (Ontario),
- Centrale nucléaire de Darlington - Bowmanville
(Ontario),
- Centrale nucléaire de Gentilly-2 - Gentilly
(Québec)
- Centrales nucléaires de Pickering-A et de Pickering-B -
Pickering (Ontario),
- Centrale nucléaire de Point Lepreau
(Nouveau-Brunswick)
LInde est le second producteur deau lourde du
monde, et lArgentine est un producteur
déclaré deau lourde (ils
utilisent la technologie Sulzer), citons également, la
Roumanie, Israël, le Pakistan, l'Iran
et la Corée du Nord, pour ne citer que ceux connus
ou soupçonnés d'avoir mené leur programme au
but.
-------------------------------------------
L'eau
superlourde
T2O ou
3H2O (et l'eau
tritiée HTO ou 1H3HO) ou
oxyde de tritium (plus
rarement appelée oxyde de
ditritium), a
été découverte en 1930, elle est formée
d'un atome d'oxygène et de deux atomes de
tritium, qui est un isotope de
l'hydrogène. Le tritium étant lui-même un
radioisotope de période 12,32 années, l'eau pure est
très fortement radioactive, et c'est une substance
fortement corrosive du fait de la radiolyse.
L'eau tritiée peut
désigner des substances très différentes suivant
la concentration en tritium, qui peut varier sur une échelle
allant de 1 à 1015.
Dans le contexte de l'environnement, ce que l'on désigne par
« eau tritiée » est de l'eau contaminée au
tritium, à des taux de dilution inférieurs à
10-12.
Données comparatives de T2O avec l'eau
"classique" H2O
:
Caractéristiques
|
H2O
|
T2O
|
Masse molaire
(g/mole)
|
18,0153
|
22,0315
|
Point
d'ébullition (°C /1
atm)
|
99,995
|
101,51
|
Point de
congélation (°C /1
atm)
|
0,00
|
4,48
|
Sous forme pure, T2O est extrêmement radioactif
et corrosif, avec une activité massique de 97 TBq/g.
C'est une substance fortement corrosive du fait de la radiolyse
(décomposition de la matière par des rayonnements
ionisants).
Sous forme diluée, dès que la proportion de tritium
devient minoritaire, l'eau tritiée est constituée
majoritairement d'eau normale H2O, et de plus ou moins
d'hydroxyde de tritium de formule HTO
(3HOH). L'hydroxyde de tritium ne peut pas exister
à l'état pur, à cause des échanges
atomiques au sein de la solution. Ceux-ci conduisent à des
échanges entre H2O, HTO et T2O, et
maintiennent des traces de T2O, d'autant plus minoritaires
que la proportion de tritium est faible. L'activité massique
de l'eau tritiée HTO (supposée pure) est de 54.1 TBq/g
(54100 TBq/L).
L'eau tritiée entre dans la catégorie « de faible
activité spécifique » LSA-II pour le transport des
matières dangereuse4 quand son activité est
inférieure à 0.8 TBq/l (20.0 Ci/l). C'est l'ordre de
grandeur des effluents tritiés. L'eau tritiée « de
faible activité » à 20 Ci/l contient 15 mg de HTO
par litre d'eau (15 parties par million). Cette « grande
dilution » présente néanmoins une activité
de 0,74 TBq·L-1 : c'est une puissance suffisante pour
élever la température de l'eau d'un demi degré
en moins d'une heure !.
Le facteur de dose pour l'eau tritiée étant de
1,8×10-11 Sv/Bq, une eau chargée à
0,8×1012 Bq/L présente donc une
radiotoxicité de 14,4 sievert par litre : à ce taux de
dilution l'eau tritiée reste une substance dangereuse, dont il
suffit de consommer accidentellement quelques centimètres
cubes (un petit verre) pour s'exposer à une dose efficace de
un sievert, ordre de grandeur qui met objectivement en danger la
santé.
De l'eau tritiée à 0.34% (185 TBq/L, soit 5000 Ci/L)
est commercialisée en petite quantité et
utilisée dans les sciences du vivant. Les effluents qui
résultent de ces expériences sont fortement polluants.
À cette concentration, une goutte d'eau tritiée
(de l'ordre de 1 mm3) a une activité de
185 MBq, ce qui suffit largement à rendre non potable une
dizaine de mètres cubes d'eau...
Eau contaminée au tritium.
L'eau fortement contaminée au tritium peut avoir une
activité supérieure au kilo-Becquerel par litre
(kBq/L). Une telle eau n'est pas très toxique, mais est «
non potable ».
Les recommandations de lOMS sur les critères de
potabilité de leau de boisson sont que la dose
reçue du fait de la présence dun
radionucléide dans leau de boisson ne dépasse pas
0,1 mSv/an. Cette dose pourrait être atteinte chez
ladulte par la consommation quotidienne de deux litres
deau tritiée à hauteur de 7,8 kBq/L
(valeur guide de lOMS pour ce
radioélément).
La réglementation française retient la limite de 10
kBq/L (soit 10 MBq/m3) comme seuil de
potabilité. En dessous de ces concentrations, qui atteignent
l'ordre de grandeur des concentrations naturelles, il est plus
correct de parler de « traces de tritium dans l'eau ».
Applications.
L'eau tritiée (à 0,34 % - 185
TBq/L, soit 5000 Ci/L -) est parfois employée dans le
domaine des sciences du vivant comme traceur pour des études
sur le cycle biologique de l'eau. En outre, le tritium injecté
par les essais nucléaires atmosphériques se retrouve en
quantité infinitésimale sous forme d'eau tritiée
dans l'hydrosphère et la biosphère, dont le pic permet
de dater des choses variées ayant été
exposées à l'atmosphère de la fin du XXe
siècle, comme l'âge des crus viticoles ou celui des
masses océaniques.
L'eau tritiée (à de très fortes dilutions) peut
être employée pour mesurer le volume total d'eau dans un
corps. En effet, l'eau tritiée se comporte comme de l'eau
normale dans le domaine biologique, et se répartit
relativement rapidement dans tous les compartiments du corps.
Après atteinte de l'équilibre, la concentration d'eau
tritiée dans les urines correspond à celle dans
l'ensemble du corps.
Connaissant la quantité initialement ingérée et
cette concentration finale, il est facile de calculer le volume d'eau
correspondant :
- Quantité d'eau tritiée (mg) = Concentration de
l'eau tritiée (mg/ml) × Volume de l'eau incluse dans
le corps (ml)
- Volume de l'eau incluse dans le corps (ml) =
[Quantité d'eau ingérée (mg) -
Quantité d'eau excrétée (mg)] /
Concentration de l'eau tritiée (mg/ml)
(ou utilisation de votre navigateur)
Eau
isotopique.
Nom générique des eaux avec des isotopes de
l'hydrogène ou de l'oxygène :
L'hydrogène à proprement parler a par exemple un noyau
constitué d'un seul proton. Le
deutérium (D) a un noyau avec
un proton ET un neutron, tandis que le
tritium a un noyau constitué
d'un proton ETdeux neutrons.
Le deutérium et le tritium sont aussi de l'hydrogène
puisqu'ils n'ont qu'un seul proton.
Ce sont des isotopes : ils appartiennent au même
élément, mais n'ont pas le même nombre de
neutrons.
Comme ils appartiennent au même élément, ils ont
strictement les mêmes propriétés
chimiques.
Deux atomes de deutérium (ou de
tritium) peuvent donc très bien former, avec un atome
d'oxygène, une molécule d'eau. Comme les atomes
d'hydrogène de cette molécule sont tout de même
plus lourds que les atomes normaux, l'eau ainsi constituée
sera légèrement plus lourde que de l'eau normale. On
l'appelle d'ailleurs l'eau lourde. En
temps normal, l'eau naturelle comporte une toute petite part d'eau
lourde.
(> vers lien
interne pour l'eau lourde).
(raccourcis)
Eau vulnéraire.
Remarque : vulnéraire, du latin vulnerarius
(de vulnus, blessure), désigne, de
manière générale, ce qui est propre à la
guérison des plaies ou des blessures.
L'eau vulnéraire ou eau d'arquebusade est une teinture
officinale, c'est-à-dire, une solution médicamenteuse
obtenue par action prolongée de l'alcool sur des plantes
aromatiques, réputée vulnéraires.
On peut aussi citer les " thés suisses " ou l' " Eau
spiritueuse vulnéraire et cosmétique de
Comère".
Notes : différentes plantes autrefois utilisées comme
vulnéraires en Europe et encore très utilisée
dans les pharmacopées traditionnelles de certaines zones du
monde sont appelées " vulnéraire ".
Ces plantes étaient (ou sont) cueillies fraiches dans la
nature et notamment préparées ou vendues par les
herboristes, apothicaires et pharmaciens, ou parfois cultivées
dans les jardins (ou dans des "jardins d'apothicaires").
(raccourcis)
Eau écarlate..
Solution détachante
(contenant généralement des essences).
créée au 19ème siècle :
invention de l'eau écarlate en 1851.
L'Eau écarlate SAS, était une entreprise
française, spécialisée dans la fabrication et la
distribution de produits nettoyants.
Elle a pris le statut de holding, et la marque "Eau Ecarlate"
appartient maintenant à une entreprise allemande du groupe
Henkel, la société Menelaus.
Nota : le groupe Henkel possède, entre autres, les marques de
détachants "Eau écarlate" et "K2r", de nettoyants
à lunettes "Vu", de produits ménagers "Vigor", de
produits pour fosses septiques "Eparcyl" et d'insecticides
"Catch".
Lien : http://www.eauecarlate.fr/
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ASPECT : liquide transparent et incolore.
COMPOSITION : Mélange de solvants
aliphatiques* - Densité à
15 °C : 0,697.
PROPRIETES : détacheur universel, élimine taches
et salissures, et sévapore en laissant un léger
parfum;
Sutilise sur tous les textiles : soie, tissus
dameublement, tapis intérieurs de voiture
SECURITE :
Linhalation des vapeurs peut provoquer somnolence et
vertiges.
Irritant pour la peau. En cas de contact avec la peau, laver
soigneusement avec de leau et du savon.
(en cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et
abondamment avec de leau et consulter un
spécialiste).
Très toxique pour les organismes aquatiques, peut
entraîner des effets néfastes à long terme pour
lenvironnement aquatique.
Eviter le rejet dans lenvironnement.
Ne pas jeter les résidus à légout.
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* solvants aliphatiques
(solvant naphta aliphatique,
fraction médiane C9-C12) :
Remarque : un composé organique est aliphatique
lorsqu'il contient du carbone, dont la structure en chaîne est
ouverte et linéaire, souvent lipidique, et qui n'est pas un
composé aromatique.
Ainsi, parfois, aliphatique se définit par opposition à
aromatique.
Une molécule aliphatique peut être acyclique ou
cyclique, saturée ou insaturée, linéaire ou
ramifiée, mais forcément composée de carbone,
à l'exclusion des composés aromatiques.
Ces solvants peuvent être :
- une ombinaison d'hydrocarbures complexe obtenue par distillation
d'une charge de pétrole.
Ils se compose principalement d'hydrocarbures dont le nombre de
carbones (C) se situe dans la gamme C5 - C7 ,
riches en C6 , et dont le point d'ébullition varie
approximativement entre 60 °C et 70 °C.
- une combinaison complexe d'hydrocarbures, obtenue par traitement
à l'hydrogène d'une fraction pétrolière,
en présence d'un catalyseur.
Se compose d'hydrocarbures dont le nombre de carbones se situe
principalement dans la gamme C4 - C11 , et dont
le point d'ébullition est compris approximativement entre -20
°C et 190 °C.
(raccourcis)
Eau dans le sol.
L'eau libre (eau de gravité, eau vadose ).
Cette eau se déplace par gravité dans les vides de
taille > 10µm ce qui permet de ré-humecter le sol et
de réalimenter la nappe profonde. La capacité au champ
est la somme de l'eau capillaire et de l'eau liée donc des
vides < 10 µm formant la réserve utile pour les
plantes.
L'eau d'imbibition ( inter réticulaire ).
Ce sont toutes les molécules d'eau qui sont fixer entre les
cristaux, les feuillets de certains minéraux comme les
phyllites et les argiles ( ex : les smectites ====> argiles
gonflantes ).
L'eau d'hydratation ou liée (d'absorption ).
C'est celle directement adsorbée à la surface des
solides et sur les molécules chargées. Il s'agit de
l'eau qui est fixée par attraction moléculaire sur les
particules du sol. Elle est d'autant plus importante en volume que
les particules sont fines. Elle reste toutefois toujours
difficilement absorbable par les plantes.
L' eau capillaire.
C'est une eau qui est susceptible de remonter par capillarité
donc de se déplacer vers le haut. Valeur optimale pour des
vides de taille de 5 à 6 µm. L'arrêt de la
capillarité s'observe pour des vides supérieur à
10 µm. Cette eau est essentiel pour la végétation
lorsque l'eau superficiel est pompée (surtout pour la
végétation sur tuffeau).
(raccourcis)
Eau de
ballast.
Remarque préléminaire : le ballast est un
réservoir d'eau de grande contenance équipant certains
navires (mais également les
sous-marins). Il est destiné à être rempli
ou vidangé d'eau de mer, afin d'optimiser la navigation.
L'opération de vidange, ou déballastage,
effectuée dans de mauvaises conditions peut poser des
problèmes écologiques.
Ainsi, le déballastage en mer, dans les ports marins ou d'eau
douce pose des problèmes pour la biodiversité, car
c'est un puissant facteur de dispersion d'espèces exotiques
dont certaines pourraient devenir des espèces invasives.
Conséquences pour l'environnement du
ballastage.
L'Organisation maritime internationale
(OMI
ou IMO en anglais) a évalué que pour la seule
année 2004, ce sont environ 10 milliards de mètres
cubes d'eau qui ont été transportés par les 45
000 navires de commerce mondiaux dans leurs ballasts.
L'un des problèmes actuels inhérents au ballastage et
au déballastage est que l'eau de mer est pompée
à un endroit du globe (zone de
déchargement de cargaison), et
généralement vidangée à un autre (zone de
chargement). L'eau de mer contient des particules solides boueuses et
des particules vivantes animales ou végétales, ces
éléments peuvent être toujours vivants lors du
rejet. Ils peuvent alors se retrouver dans un
écosystème différent auquel ils peuvent nuire.
La réglementation actuelle tend à obliger les navires
à avoir un plan de gestion des eaux de ballast ce, afin
d'éviter de déséquilibrer un
écosystème par le transport éventuel
d'espèces invasives.
Une Convention internationale pour la gestion des eaux de
ballast (lien
wkp), a été proposée en 2004 par l'OMI,
concernant des procédures minimales de renouvellement de
ballast, et de standardisation des équipements de vidange des
ballasts. Mais elle n'entre en vigueur que 12 mois après
ratification par 30 États au moins, devant représenter
35 % du tonnage brut mondial. Or, 6 ans plus tard, début 2010,
seuls 22 pays (qui transportent 22,65 % du tonnage de
fret mondial maritime) l'avaient ratifiée.
L'OMI a donc lors de sa 60e réunion voté une
résolution appelant les États à ratifier cette
convention et à rapidement faire installer des systèmes
d'administration d'eau de lest pour les nouveaux navires,
conformément aux dates d'application contenues dans la
Convention (entre 2009 et 2016).
A noter que depuis septembre 2017, la Convention des eaux de
ballaste, est (enfin !) entrée en vigueur : les bateaux neufs
devtont obligatoirement dépolluer les eaux de ballast; les
autres devront rejetter ces eaux à plus de 300 km des
côtes et à plus de 2000 m de profondeur
(unanimité des 74 États
présents).
Donc les navires devront, conformément à la
règlementation, échanger, lorsqu'ils se trouvent en
haute mer, l'eau des ballasts. L'échange doit se faire si
possible par grande profondeur (> 2 000 m),
de jour et le plus loin possible du littoral. Afin de pallier des
problèmes d'efforts structurels et/ou de stabilité,
deux possibilités sont offertes pour le remplacement des eaux
de ballasts :
- Vidanger la totalité puis remplir,
- Sans procéder à la vidange, continuer le
remplissage en laissant le trop plein sortir par les
dégagements d'air, il faut dans ce cas refouler trois fois
le volume du ballast (cette méthode est
plus longue mais permet de ne pas modifier les critères de
stabilité).
Ces échanges doivent être mentionnés dans un
registre.
Les autres traitements existants (2017) sont les suivants :
- L'électrolyse,
- Les rayons ultra-violets,
- L'ozonization,
- L'injection de produits chimiques,
- la cavitation par ultrasons,
- La désoxygènation.
Lors d'un déballastage, l'eau rejetée a souvent une
couleur rouille en raison des boues qui se déposent dans le
fond des ballasts au fur et à mesure des mouvements de
remplissage/vidange.
Nota : certains navires citerne anciens, moins pourvus en
capacités de ballasts utilisent une partie de leurs cuves de
cargaison pour le ballastage ; avant de le faire, ces cuves doivent
être nettoyées, mais il arrive que des équipages
de pétroliers peu scrupuleux rejettent à la mer une eau
fortement contaminée en hydrocarbures, ce
phénomène extrêmement polluant est souvent
désigné dans la presse sous le terme
(impropre) de
dégazage.
>>> voir aussi : Technologies
de gestion des eaux de ballast (BWM).
(sources : Wikipedia
/ Sciences
et Avenir).
(raccourcis)
Eau de rose.
L'eau de rose ou
hydrolat* de
rose est un sous-produit (phase aqueuse) de la distillation de
pétales de roses.
Utilisée pour la fabrication d'huile essentielle de rose (ou
essence de rose), possédant une saveur très
parfumée et un parfum de rose concentré.
L'eau de rose est aussi utilisée dans l'industrie
cosmétique comme fragrance (ou d'odeur agréable); ;
et même dans l'industrie des boissons avec des marques
(telles que Simone a Soif! ou Elixia(.
C'est un assaisonnement très populaire au Moyen-Orient ou au
Maghreb, elle aromatise entre autres crèmes, pâtes et
crèmes glacées et certains plats de volaille.
L'expression « à l'eau de rose » désigne de
façon péjorative un roman, une histoire un peu
mièvre, sentimentale, c'est-à-dire gentillette,
insipide, qui manque d'action.
* Un hydrolat
(ou eau de distillation ou eau aromatique) est un produit aqueux
de condensation obtenu après distillation d'une matière
première naturelle, généralement
végétale, qui subsiste après
lentraînement à la vapeur deau et la
séparation de lhuile essentielle lorsque c'est
possible1. Font donc partie des hydrolats, les eaux florales,
obtenues à partir des fleur.
Les hydrolats sont extrêmement vulnérables au
développement bactériologique en raison de leur faible
teneur en huile essentielle (concentration dépassant rarement
les 0,2 %), et de la présence de particules
végétales. Ils ont aussi tendance à changer de
couleur en raison de la présence combinée de particules
végétales et de sels métalliques.
Pour leur bonne conservation, il convient de les stocker à
labri de la lumière, de loxygène et des
variations de température.
Sauf exception, toutes les plantes médicinales et aromatiques
peuvent se distiller à la vapeur d'eau.
Exemples : Eau d'amande amère (Aqua amygdalarum amararum), Eau
de bleuet, Eau de cannelle (Aqua cinnamomi), Eau de fleur d'oranger
(Aqua florum aurantii), Eau de fenouil (Aqua foeniculi), Eau de
laurier-cerise (Aqua laurocerasi), Eau de lavande, Eau de menthe
crépue (Aqua menthae crispae), Eau de menthe poivrée
(en) (Aqua menthae piperitae), Eau de rose (Aqua rosae) et Eau de
framboise (Aqua rubi idaei).
(raccourcis)