Ces particules peuvent également être
générées dans la chaîne de traitement de
l'eau,
(par exemples) :
- cas de flocs d'hydroxyde métallique produits dans une étape de coagulation / floculation,
- précipités de carbonate insolubles résultant d'un adoucissement chimique,
- précipité d'oxyde de manganèse formé lors d'une préoxydation.
En complément de sa fonction principale de
séparation, ou clarification, la filtration permet
également de réaliser des traitements de
naturebiologique.
Dans ce cas, la masse filtrante ne limite pas son rôle à
celui d'un tamis vis-à-vis des matières en suspension,
mais se comporte comme un support permettant l'accrochage et le
développement de biomasse active.
C'est grâce à cette propriété des filtres
que sont possibles des traitements tels que :
la déferrisation et la démanganisation biologiques,
La filtration est une opération extrêmement courante,
qui trouve sa place dans toutes les filières de potabilisation
(si l'on exclut le cas des eaux dont les qualités
naturellement exceptionnelles permettent une distribution directe, ou
après désinfection).
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3) Filtration en ligne ("in line filtration" ou "contact
filtration").
Dans le cas de la filtration en ligne, le prétraitement se
résume à une coagulation, la floculation se
déroulant directement dans le filtre (ex 1) ou dans un ouvrage
de contact intermédiaire (ex 2).
> ex 1 : coagulation sur filtre :
> ex 2 : filtration en ligne avec contact intermédiaire :
Développée au XIXème siècle, la
filtration lente sur sable (quelques mètres par m² et
par jour) reproduit le phénomène naturel de la
percolation des eaux pluviales à travers les sols.
Cette technique permet d'obtenir des eaux d'excellente
qualité, mais nécessite la mise en oeuvre de surfaces
de filtration très importantes. En outre, elle n'est pas
adaptée au traitement d'eaux turbides.
A la fin du XIXème et au début du XXème
siècle, la multiplication des unités de potabilisation
conduit au développement de la filtration rapide sur
sable.
Les vitesses de filtration mises en oeuvre sont 10 à 100
fois plus importantes que dans le cas de la filtration lente,
soit 5 à 6 m3/h / m².
Mais contrairement à la filtration lente, qui constitue dans
la majorité des cas un traitement de l'eau à part
entière, la filtration rapide implique preque toujours
l'utilisation de réactifs chimiques, et de traitements en
amont du filtre (coagulation, floculation, décantation).
Bien que connus depuis le début du siècle, les filtres
multicouches (constitués de plusieurs
couches de matériaux filtrants de granularité et/ou de
nature différente), et principalement bicouche,
n'ont été sont qu'au cours des années 1960. Ils
offrent une alternative techniquement intéressante aux filtres
monocouche à sable, car ils permettent de filtrer à des
vitesses plus importantes, ou encore de traiter des eaux plus
chargées en matières en suspension, et ce, par
filtration directe.
Filtres ouverts :
Un filtre de ce type (conception française) est
constitué le plus généralement d'un bassin
rectangulaire en béton armé - divisé en deux
compartiments horizontaux par un faux-plancher situé à
quelques décimètres au-dessus du radier.
Un matériau filtrant (le plus souvent du sable) est
déposé sur ce faux-plancher et constitue un lit dont
l'épaisseur est de l'ordre de 1 m, (de 0,70, à
1,20m).
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Admission de l'eau |
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Sable filtrant |
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Plancher de béton |
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Crépines (passage de l'eau filtrée, ainsi que de l'eau et de l'air de lavage) |
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Poutres de soutien |
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Sortie de l'eau filtrée et admission de l'eau de lavage |
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Admission de l'air de lavage |
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Goulotte d'évacuation des eaux sales de lavage |
L'eau décantée est admise au-dessus du lit filtrant, traverse celui-ci de haut en bas, traverse également le faux-plancher qui comporte les dispositifs nécessaires à cet effet, et pénètre dans le faux fond (entre faux-plancher et radier) d'où, filtrée et débarrassée de ses impuretés les plus fines, elle est évacuée à l'extérieur.
Filtres sous pression :
Les filtres de ce type sont en cuves fermées, cylindres,
horizontaux ou verticaux, suivant les surfaces de filtration
désirées, et fonctionnant sous pression.
Dans ces filtres fermés, les dispositifs de régulation
sont adaptés à leur mode de fonctionnement, et les
planchers filtrants souvent remplacés par des raquettes
perforées, munies elles-mêmes de buselures ou simplement
noyées dans du gravier.
COLMATAGE ET REGULATION DES
FILTRES.
Le mécanisme de la filtration consiste dans
l'adsorption et la rétention sur les grains de
matériaux filtrant des particules floculées.
Ce phénomène a pour conséquence, un
grossissement des grains réduisant la dimension des espaces
interstitiels et la section de passage offerte à l'eau.
Le "colmatage" qui se produit ainsi accroît la perte de
charge due au fonctionnement du filtre.
La perte de charge se manifeste, le filtre étant en
fonctionnement à un débit donné, par la
différence de niveau entre le plan d'eau sur le filtre et le
plan d'eau dans une cuve de réception d'eau filtrée,
à la sortie du filtre.
Les filtres peuvent fonctionner selon deux modes :
Filtres à vitesse décroissante
:
Au cours d'un cycle de filtration, la perte de charge dans le lit
filtrant augmente.
Si la perte de charge totale disponible est fixée, et en
l'absence de système de régulation de la vitesse de
filtration, le débit d'eau filtrée tend naturellement
à diminuer au fur et à mesure de la rétention
des particules.
Parallèlement, le niveau d'eau au-dessus de la masse filtrante
s'élève jusqu'à un niveau limite, à
partir duquel le lavage du filtre est déclenché.
Les filtres fonctionnant sur ce principe sont parfois appelés
filtres à niveau variable ou encore filtres à
encrassement ("declining rate filters").
Dans les installations utilisant cette technique de filtration, le
débit total est réparti entre tous les filtres, qui
travaillent à une vitesse de filtration différente
selon leur degré de colmatage.
Filtres à vitesse de filtration constante
:
Ces filtres sont équipés de systèmes de
régulation, permettant de maintenir la vitesse de
filtration à une valeur constante, malgré le
degré de colmatage.
La régulation peut être basée sur :
Les systèmes de régulation les plus efficaces
assurent à la fois un débit d'eau filtrée
constant, et un niveau d'eau fixe au-dessus du matériau
filtrant.
Lorsqu'un filtre est mis à l'arrêt pour lavage, en
période de production d'une installation comprenant N filtres,
la totalité du débit est répartie sur les (N-1)
filtres restant en service ; pour des raisons évidentes,
le sur-débit accepté par ces (N-1) filtres doit rester
raisonnable.
C'est pourquoi, une unité de traitement destinée
à produire 24h/24 devra comporter un nombre suffisant de
filtres. Pour une petite unité de traitement comportant moins
de 4 filtres, le lavage sera effectué hors des périodes
de production.
Le lavage est réalisé à contre courant du sens
de filltration, à l'aide d'eau filtrée, avec ou sans
procédures auxiliaires (air, balayage de surface du
matériau).
Les différentes procédures habituelles d'un
lavage peuvent être :
Le lavage d'un filtre à sable selon cette technique (air +
eau) nécessite au total un volume d'eau de lavage d'environ 4
m3/m² de surface
filtrante.
Dans ces conditions, à raison d'un lavage par filtre et par 24
heures, la perte en eau due au lavage s'élèvera
à environ 3 % de la production.
Nota : lien
vers des filtres sous-pression de technologie OTV (Wéolia
Water Techologies).
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