GAZ de SCHISTE

Certains schistes (<lien interne) contiennent du gaz méthane CH4 (<lien interne) piégé dans leurs fissurations. Ce gaz est formé par la dégradation du kérogène présent dans le schiste, mais, comme pour le gaz de charbon, il existe deux grandes différences par rapport aux réserves de gaz conventionnel. La première est que le schiste est à la fois la roche source du gaz et son réservoir. La seconde est que l'accumulation n'est pas discrète (beaucoup de gaz réuni en une zone restreinte) mais continue (le gaz est présent en faible concentration dans un énorme volume de roche), ce qui exige une technique spécifique.
La technique retenue actuellement (2011) consiste à utiliser l'hydrofracturation en association avec le forage horizontal, ce qui permet d'atteindre un plus grand volume de roche avec un seul forage.
L'hydrofracturation consiste en la fracturation des poches de gaz par injection d'un liquide constitué d'eau et d'additifs, dont certains peuvent être toxiques. Chaque puits peut être fracturé plusieurs dizaines de fois, chaque fracturation consomme entre 7 et 28 millions de litres d'eau dont une partie seulement est récupérée.

On a constaté, notamment aux États-Unis, que cette pratique mettait en péril l'éco-système. L'utilisation de produits toxiques (on en dénombre 596, bien que les industriels s'en défendent) risquent de polluer les nappes phréatiques, lorsque ce n'est pas le gaz lui-même qui présente un risque sanitaire pour toute personne vivant près d'une source d'extraction. L'exploitation en France demeure fortement décriée.
Jean-Louis Borloo, alors ministre de l'écologie (sic), avait autorisé le début des forages dans le sud de la France, avant que l'ancien gouvernement de l'ancinne majorité, grâce à la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, n'annule ces autorisations. C'est toujours le cas, mais...à suivre attentivement car on ne sait jamais étant donné la force des lobbys.




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